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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Julie et Bruno Marcotte: à Pékin avec papa

Ils participent à leurs premiers Jeux ensemble

Julie Marcotte et son frère Bruno ont assisté à une séance d’entraînement des Canadiens Vanessa James et Eric Radford, à Pékin.
Julie Marcotte et son frère Bruno ont assisté à une séance d’entraînement des Canadiens Vanessa James et Eric Radford, à Pékin. Photo Didier Debusschère
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-02-19T02:00:41Z
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PÉKIN | C’était un souhait que Jean-Charles Marcotte chérissait de son vivant : voir ses enfants participer aux mêmes Jeux olympiques. Il est parti trop tôt. Julie et Bruno réalisent à Pékin le rêve familial, avec leur ange. 

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Jean-Charles Marcotte est décédé le 4 février 2019 au vénérable âge de 90 ans. 

Exactement trois ans plus tard, cette même journée, ses enfants étaient réunis dans la capitale chinoise pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux. Réunis sous le toit olympique, ils l’ont savourée ensemble pour la première fois. 

« C’est le signe du destin, c’est fou, s’exclame Julie, le trémolo dans la voix. Il nous a toujours fait croire que l’impossible était possible si on mettait les efforts et faisait les sacrifices. Il nous disait : “rêve et vas-y” ». 

« Qu’on soit ici ensemble, c’est son cadeau », raconte la sympathique entraîneuse, émotive. 

À sa première présence aux Jeux malgré les nombreux athlètes qu’elle a guidés au fil des années, Julie compte sur son frère et celui avec qui elle partage sa passion pour le sport et le patinage artistique. 

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« On a passé près d’être ensemble aux Jeux plusieurs fois. Tellement de facteurs ont fait en sorte que ça puisse ne jamais se réaliser. Je sais que d’en haut, notre père est super fier. Je pense à lui, car c’est son rêve qu’on vit », lâche Bruno, tout aussi émotif que sa grande sœur.  

Une jambette de la COVID

Ce fabuleux signe du destin n’aurait pu peut-être jamais frapper, car Bruno n’a pu entrer en Chine qu’à la dernière seconde. C’était une crainte de rater ce rendez-vous fraternel. 

Pourquoi ? 

Comme des milliers de Québécois et de Canadiens en décembre et en janvier, le cadet des Marcotte a chopé la COVID-19. Un test positif tardif et une entrée en Chine ne faisaient pas bon ménage à quelques semaines du grand jour. 

« Quand j’ai reçu le résultat dans la troisième semaine, j’étais sûr que c’était terminé, raconte Bruno. Mais rapidement, j’ai aligné des tests négatifs et l’espoir est revenu. » 

« Je n’ai jamais douté qu’il serait ici, lance sa sœur. La COVID nous a fait une jambette, mais je sais que papa n’aurait jamais laissé ça arriver. » 

Après une bonne dose de stress et en satisfaisant tous les critères exigés, Bruno a posé ses valises à Pékin. Au plus grand soulagement de sa sœur et de sa mère, Rollande, inquiète. 

Main dans la main

À l’image de leurs athlètes respectifs, les deux entraîneurs ont bravé vents et marées dans leur monde. Ils ont toujours travaillé ensemble dans le patinage artistique. Complices, l’un a toujours aidé l’autre et vice-versa. Julie a maintes fois créé les chorégraphies de son frère. 

Cette présence aux Olympiques est en quelque sorte une célébration de tout ce qu’ils ont vécu et adoré depuis leur tendre enfance. 

Du haut de son nuage, Jean-Charles Marcotte a certainement été un témoin aussi fier qu’attentif de leur aventure à Pékin. 

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