À la recherche du calme assassin

Après une semaine de congé, les Alouettes ont pu se calmer un peu et ils reprendront l’action jeudi soir au stade Percival-Molson contre les Argonauts de Toronto. 

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La pause venait à point alors qu’une amère et frustrante défaite de 21 à 20 a été subie le samedi 5 juillet face aux Lions de la Colombie-Britannique. L’heure est maintenant venue de repartir la machine, la pédale au fond.

Par contre, il sera important pour les Alouettes de canaliser leur hargne et leur rage pour en faire un calme assassin, particulièrement entre les jeux.

Ma plus grande peur, c’est que les Alouettes jouent avec de la frustration, comme ce fut le cas vers la fin du match face aux Lions. Dans ce temps-là, tu prends souvent de mauvaises décisions, tu as une vision restreinte et tu n’es pas toujours conscient de ton environnement. Vaut mieux garder la tête froide, être calculé et précis.

Responsables de leur malheur

J’ai une énorme confiance envers l’entraîneur-chef Jason Maas pour rappeler l’importance de la discipline à ses troupes, mais il n’est pas non plus sur le terrain. Durant le dernier match, la stratégie des Lions était justement de créer de la frustration chez l’adversaire.

La fin de la partie a été fâchante, avec un placement de 43 verges réussi par le botteur adverse Sean Whyte, alors qu’il ne restait plus de temps au cadran. Or, les Alouettes dominaient sur le terrain pendant ce match et ils n’auraient jamais dû se retrouver dans cette position-là. Ils ont perdu parce qu’ils ont manqué des occasions plus tôt dans la rencontre, tout simplement.

En regardant vers l’avant, les Alouettes ont besoin de la voix d’un vétéran à l’attaque, que ce soit Sean Thomas Erlington ou encore Justin Lawrence, afin de calmer les tempéraments, particulièrement chez certains joueurs de la ligne offensive. Car les Argonauts pourraient très bien tenter de jouer à leur tour avec les nerfs des joueurs des Alouettes, jeudi soir. Le quart-arrière Davis Alexander sera de retour au jeu, mais ce n’est pas uniquement son rôle de calmer ses coéquipiers.

Méfiez-vous des Argonauts!

À n’en point douter, la formation de Toronto va être prête, ayant également profité d’une semaine de congé avant de s’en venir à Montréal. L’entraîneur-chef des «Argos», Ryan Dinwiddie, a assurément bien étudié l’équipe des Alouettes et petite prédiction: Toronto risque d’y aller d’un jeu truqué, tôt ou tard, durant le match de jeudi.

Avec une fiche de 1-4 depuis le début de la saison, les Argonauts se retrouvent tranquillement peinturés dans un coin. Leur dossier n’est pas représentatif de ce que les champions en titre de la Coupe Grey sont capables de faire. Ils seront prêts à bondir comme des fauves, d’où l’importance du calme assassin des Alouettes.

Propos recueillis par Benoît Rioux