Le genou de David Reinbacher est complètement guéri: «Je suis maintenant à 100%»
Jonathan Bernier
WASHINGTON | La route menant à la LNH est parfois plus longue que ce qu’on avait imaginé au départ. David Reinbacher l’a appris à ses dépens.
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Choix de premier tour du Canadien en 2023, contesté par certains en raison de la disponibilité de Matvei Michkov, l’Autrichien n’a toujours pas eu l’occasion de lutter pour un poste au sein de la brigade défensive montréalaise.
Après une saison un peu plus difficile à Kloten, il a vu ses ambitions s’évaporer rapidement l’automne dernier. Victime d’une blessure à un genou lors d’un match préparatoire, il a dû attendre jusqu’à la mi-février pour effectuer un retour au jeu, avec le Rocket de Laval.
Au terme des séries éliminatoires, il estimait à 99,5% la santé de son genou. Près de quatre mois plus tard, après un été passé à travailler la musculature du bas de son corps, de même que la fluidité de ses déplacements et de ses changements de direction, il assure que tout est rentré dans l’ordre.
«Je suis maintenant à 100%. Mon genou est très bien, a soutenu le défenseur, qui prenait part à une activité promotionnelle avec Upper Deck. Durant l’été, je n’ai jamais ressenti le moindre problème. J’étais content de voir que ça tenait le coup.»
«J’ai modifié mon plan d’entraînement. Je voulais essayer de nouvelles choses pour renforcir mon genou et éviter les blessures, a-t-il poursuivi. J’espère que cette saison en sera une sans blessures. Je suis vraiment motivé.»
Deux places pour trois joueurs
L’athlète de 20 ans ne s’en peut plus d’attendre l’ouverture du camp d’entraînement, prévu dans une douzaine de jours. Sauf que la compétition sera féroce. Il devra possiblement en découdre avec Arber Xhekaj et Jayden Struble pour le poste de sixième ou septième défenseur.
Et puisque de ce trio, il est le seul qui peut être renvoyé à Laval sans passer par l’étape du ballottage, il part assurément avec un désavantage.
«C’est certain que mon objectif demeure de percer la formation dès maintenant, mais je n’ai pas le dernier mot, a indiqué Reinbacher. Je dois me concentrer sur moi-même, sur ce que je peux faire sur la patinoire chaque jour pour tenter d’influencer les décisions de la direction.»
Peu importe le sort que lui réserveront Kent Hughes et Jeff Gorton, Reinbacher s’y pliera. Il ne verrait pas comme un échec un retour à Laval.
«C’est un long plan et parfois, il faut savoir être patient. Ce n’est pas tout le monde qui joue tôt dans la LNH, a mentionné celui qui célébrera son 21e anniversaire de naissance à la fin du mois d’octobre. Pour grandir, il faut apprendre beaucoup.»
Des paroles remplies de sagesse, considérant qu'en raison des malheurs qui s’acharnent sur lui, il n’a toujours pas disputé une saison complète dans les rangs professionnels nord-américains.
Un avenir excitant
Que la compétition soit relevée est un bon signe et montre que l’organisation s’en va dans la bonne direction. Même si cela signifie qu’il pourrait devoir passer l’hiver à Laval, Reinbacher s’en réjouit.
«C’est un temps excitant pour être un membre de cette organisation. Les morceaux du casse-tête tombent en place. On est plus vieux, plus matures, tant sur la glace qu’à l’extérieur. De belles choses s’en viennent.»
D’ailleurs, il en a un aperçu depuis son retour à Brossard, il y a deux semaines. Ce qu’il voit en côtoyant les Nick Suzuki, Ivan Demidov, Lane Hutson et autres jeunes sensations du Tricolore l’enchante grandement.
«L’éthique de travail est remarquable. Tout le monde travaille fort pour s’améliorer. Parfois, on s’entraîne même deux fois par jour», a-t-il raconté.
Avec le début de saison misérable que le Tricolore a connu l’an dernier, une telle implication ne pourra être que bénéfique pour amorcer la prochaine campagne, en même temps que les autres formations.