À 56 ans, Nathalie Simard jongle avec un horaire presque aussi intense que lorsqu’elle était enfant
Bruno Lapointe
En brisant le silence sur les crimes sexuels qu’elle a subis durant son enfance, Nathalie Simard craignait de devoir faire une croix sur sa carrière. Mais deux décennies plus tard, la chanteuse est toujours présente... et plus occupée que jamais. «J’ai vécu un calvaire, mais je suis encore debout», dit-elle en souriant.
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Le «calvaire» auquel Nathalie Simard fait référence aura débuté en février 2004. Après avoir dénoncé haut et fort les crimes sexuels dont elle a été victime aux mains de Guy Cloutier alors qu’elle n’était qu’une gamine, la chanteuse a connu des années particulièrement difficiles, et ce, sur le plan tant personnel que professionnel.
«J’ai recommencé à respirer en 2017», se souvient-elle.
«Quand la machine est repartie, je ne m’attendais pas à des reconnaissances ou à être partout. Je voulais simplement qu’on me permette de gagner ma vie, chose que je n’ai pas été capable de faire pendant trop longtemps. J’avais été bloquée partout pour les raisons qu’on connaît. [L’agression sexuelle], c’est un sujet qui dérange et qui n’était pas du tout à la mode, alors j’étais toute seule à porter le fardeau de cette cause», poursuit la chanteuse.
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«Je choisis mes projets»
Un simple coup d’œil à son agenda des prochains mois suffit pour constater que cette époque est bel et bien révolue; on lancera dans quelques jours l’album de la comédie musicale Évangéline, spectacle dont elle partage la vedette avec Maude Cyr-Deschênes, Olivier Dion et Matthieu Lévesque. Cette production à grand déploiement la portera sur les scènes de Montréal, Québec, Trois-Rivières et Moncton à compter de février 2026.
Puis, en novembre prochain, c’est en solo que Nathalie Simard fera paraître Par les temps qui courent, un premier opus country. Au même moment, elle donnera le coup d’envoi à sa tournée de Noël. Et d’ici là? Les tournages de l’émission Du Québec au ventre – que relaiera TVA l’an prochain – et son émission radiophonique Country Pop la gardent bien occupée.
«Je ne me souviens pas la dernière fois où j’ai eu un horaire aussi chargé. Ça doit remonter à l’époque où j’étais enfant», atteste la chanteuse de 56 ans.
«Mais je choisis mes projets. Je ne veux plus faire de compromis. J’en ai trop fait. Et je pense aussi à l’héritage que je vais laisser à ma fille, à ma petite-fille. L’argent, c’est bien. Mais les traces de pas, le chemin parcouru et l’empreinte qu’on laisse, c’est encore mieux. Ça, ça n’a pas de prix», ajoute-t-elle.
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«Il faut être patient»
En effet, son rôle de grand-mère lui tient tout aussi à cœur – sinon plus – que ceux de chanteuse ou d'animatrice avec lesquels elle jongle allègrement depuis quelques années. En regardant le chemin parcouru et les combats qu’elle a menés de front, c’est à la petite Maélyse, qui soufflera sa première bougie en décembre prochain, qu’elle songe.
Car elle sait très bien que c’est elle qui récoltera les fruits de ce que Nathalie Simard a semé.
«J’ai hâte de la voir grandir, de l’entendre m’appeler “grand-maman”, de voir la femme qu’elle va devenir. Moi, je n’ai pas peur de vieillir. Vieillir, c’est un cadeau. Et être grand-mère, c’en est un autre», avance la chanteuse.
«Maélyse, je veux lui montrer qu’il faut toujours garder espoir et croire en l’amour. L’amour réussira toujours à tout guérir, à tout arranger. Il faut juste être patient. Être f***ing patient», conclut Nathalie Simard.
L’album de la comédie musicale Évangéline sur le marché à compter du 2 octobre en ligne et en version physique à l’achat d’un numéro hors-série du magazine Échos-vedettes. Le spectacle sera présenté à Montréal, Québec, Trois-Rivières et Moncton à compter du 5 février. Pour toutes les dates.
L’album Par les temps qui courent sera lancé le 13 novembre.
La tournée Mon Noël débutera le 16 novembre au Théâtre Desjardins de LaSalle. Elle s’arrêtera, entre autres, au Capitole de Québec le 23 novembre et au Cabaret du Casino de Montréal le 3 décembre.