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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

540 M$ réinvestis en éducation: «On ne fait pas un chèque en blanc», prévient le ministre Bernard Drainville

La hausse de l’immigration pointée du doigt pour justifier la volte-face du gouvernement

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2025-07-30T18:26:45Z
2025-07-30T21:59:16Z
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Malgré un réinvestissement de 540 millions $ en éducation, les centres de services scolaires devront se serrer la ceinture, prévient le ministre Bernard Drainville, qui pointe la hausse de l’immigration pour justifier la volte-face de son gouvernement.

• À lire aussi: Compressions en éducation: le ministre Bernard
Drainville recule et ajoute 540 M$ dans les services aux élèves

Rappelons que devant la pression des directions d’école, le ministre de l’Éducation a annulé le 16 juillet dernier des restrictions budgétaires totalisant 510 millions $ imposées un mois plus tôt aux centres de services scolaires. Sur les réseaux sociaux, M. Drainville a annoncé du même coup que 540 millions $ seraient réinvestis dans les services directs aux élèves.

Réagissant publiquement pour la première fois depuis ce changement de cap majeur, M. Drainville a réitéré que ce ne sera «pas un bar ouvert».

«On ne fait pas un chèque en blanc. Il y aura une reddition de comptes qui sera faite», a-t-il assuré en répondant aux questions des journalistes, après une annonce sur un autre sujet, à Lévis.

Réduction des dépenses administratives

«C'est 540 (millions$) qui vont, qui doivent aller dans leur totalité au service aux élèves», a-t-il souligné.

«Puis ça doit s'accompagner de réduction des dépenses administratives des centres de services scolaires», a-t-il insisté.

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Il songe à tout le moins à des «mesures d'efficacité, puis de réduction de la bureaucratie, puis de réduction des dépenses administratives», a-t-il précisé.

«Les centres de service scolaires, ils ont déjà commencé à identifier les dépenses administratives qu'ils vont réduire», a fait savoir M. Drainville, en évitant d’entrer dans les détails.

«Quand on sera plus près de la rentrée scolaire, je pourrais répondre à des questions beaucoup plus spécifiques, parce qu'on saura davantage à ce moment-là, a-t-il laissé planer. [...] La rentrée actuellement, elle est en préparation et moi j'ai confiance que ça va bien se passer.»

Immigration

Si son gouvernement a finalement changé son fusil d’épaule après avoir annoncé des coupes draconiennes, c’est que le nombre d’élèves attendu à la rentrée a bondi, «essentiellement» en raison de «l'immigration encore plus forte que prévu», a expliqué le ministre.

«On a écouté on nous a dit: "écoute, il y a plus d'élèves, et on risque d'en avoir encore plus à la rentrée prochaine, les besoins sont plus grands que jamais". Et donc, plutôt que de s'obstiner à un moment donné, [...] voyant ça, on a décidé de procéder au réinvestissement, mais [...] on le fait pas sans conditions», a-t-il relaté.

Heureux à l'Éducation

Questionné sur le remaniement ministériel que prépare François Legault pour la rentrée parlementaire, «moi, je suis très heureux à l’éducation», a lâché Bernard Drainville.

«Je sais que ça peut paraître paradoxal quand tu regardes le bombardement d'actualités pas toujours positives, on va dire, mais [...] je me sens utile, puis je travaille pour les enfants. [...] Si le PM veut me garder là, je vais continuer le travail», a dit le ministre de l’Éducation, sans vouloir s’étendre davantage sur le sujet.

«J'attends la décision du premier ministre. On est tous dans l'attente de la décision du premier ministre», a avoué M. Drainville.

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