51e État américain: Donald Trump en veut plutôt pour notre eau, selon Thomas Mulcair

Bien que Donald Trump ait répété qu’il désire faire du Canada le 51^e État américain, ce qu’il convoiterait réellement en faisant ces allusions serait plutôt l’eau douce qui se trouve en sol canadien, selon un ancien chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).

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«Écoute ce qu’a dit Trump à plusieurs reprises pendant la campagne électorale et depuis avec les feux en Californie. Il parle de l'eau, un accès à l'eau du Canada, indique Thomas Mulcair lors d’un segment à l’émission La Joute, lundi. Il en parle en détail et constamment. Il parle de richesse naturelle.»

Pour avoir accès à cette ressource indispensable, Donald Trump utiliserait la «même technique de négociation» – ou de manipulation – qu’il emploierait «depuis toujours»: la porte au nez.

«Il demande la lune et quand il veut juste prendre ta cour arrière, tu dis: "Bon, ce n’est pas si pire", résume M. Mulcair. C'est la seule manière qu'il a, depuis 40 ans, de négocier.»

Toutefois, d’après l’ex-directeur du budget du ministre des Finances, les dirigeants des pays qui devront négocier avec Donald Trump s’adapteront à cette technique.

«Je pense que sur le plan des affaires étrangères, on va voir à terme, pas au début, mais à terme, les limites de la politique étrangère Trump, mentionne Robert Asselin. Parce que les Américains, le modèle bâti depuis la Deuxième Guerre mondiale, c'est quand même un modèle d'alliances où les États-Unis jouent un rôle important. Évidemment, là, on s'en va dans une autre direction, mais jusqu'où on peut aller dans l'autre direction, pour moi, reste une question ouverte.»

Et justement, les Canadiens ne sont pas les seuls à devoir négocier avec Donald Trump. Les Européens devront à leur tour s’armer contre les demandes du nouveau président américain.

La solution proposée par les pays du Vieux Continent serait de «renforcer l’unité européenne», d'après ce que remarque Mathieu Bock-Côté.

«On redoute beaucoup ses politiques commerciales, constate le chroniqueur. Et les Européens se disent: "[Il faut] renforcer l'unité européenne, de faire en sorte que l'Europe soit capable de se défendre devant cela, mais avec des nuances."»

«Je pense que tout le monde, en ce moment, attend, poursuit-il. Au-delà des spéculations des uns et des autres, là, il est juste temps de savoir avec quoi on va devoir dealer. Donc là, quand on aura devant nous le jeu de cartes de Trump, bien là, il va y avoir un premier temps où on va s'adapter au choc, tout en sachant qu'il va y avoir ensuite une espèce de négociation qui va suivre le premier choc.»

Voyez le segment complet de La Joute dans la vidéo ci-dessus