Bain de forêt, méditation au bord d’un lac, respiration profonde devant les montagnes: au Québec, les retraites en nature attirent de plus en plus d’adeptes du grand air en quête de calme et de sens!

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Le journaliste Charles-Édouard Carrier a récemment publié, avec Catherine Girouard, un livre intitulé Se ressourcer: Où, quand et comment prendre du temps pour soi, qui met en lumière de nombreuses expériences de retraite spirituelle.

Dans ce recueil, il nous en présente 5 endroits qu’il affectionne particulièrement.

1. L’abbaye Val-Notre-Dame – Saint-Jean-de-Matha, Lanaudière

«Ce fut une très belle découverte. Là, on vient conjuguer nature et silence dans ce monastère avec des moines. C'est une retraite silencieuse. Sur place, tu décides de participer ou non aux différentes célébrations qu'il y a, en journée, dans la chapelle. Tu peux décider de parler ou non avec un moine qui est là, qui est disponible, avec qui tu peux avoir des échanges. Mais sinon, essentiellement, tu vas là pour faire justement une pause, te ramener dans un univers silencieux.

Un moine que j'ai rencontré sur place me disait que le silence est un amplificateur. Je trouvais ça vraiment beau comme phrase. Dans le silence, il y a plein de choses que tu n'entends pas autrement.

J'ai adoré ce lieu, car l'architecture y est absolument exceptionnelle. Tu es réellement dans la lumière, grâce aux vitres et aux fenêtres. Peu importe l'heure où tu te promènes dans les grands corridors à l'extérieur, ce n’est jamais le même décor parce que la lumière est omniprésente. Puis on joue beaucoup avec les ombres et les jeux d'ombrages. C'est fascinant juste d'être là et voir le soleil tourner. »

2. Farouche Tremblant – Lac-Supérieur, Laurentides

Ce site, qui se décrit comme un sanctuaire en nature, propose de «petits triangles, très beaux. Ils sont très proches les uns des autres, mais tu as quand même une belle intimité, avec ton petit espace. Là, on est vraiment plus dans du glamping minimaliste: un lit, un petit chauffage d'appoint et un petit fauteuil, c'est tout.

Ce que j’aime aussi chez Farouche, c’est La Buvette au chalet principal. Tu as des locaux qui viennent prendre leur café le matin, jaser avec les propriétaires qui sont là, qui sont super intéressants, super sympathiques. Contrairement à d'autres lieux de ressourcement en nature, tu n’es pas tout seul dans le bois, loin de la civilisation. Certaines personnes n'ont pas nécessairement envie d'être isolées. Avec Farouche, tu as le meilleur des deux mondes: en nature, avec des gens et de la vie autour.»

3. Bora Boréal – Cantons-de-l’Est et région de Québec

«Ce sont de petites cabines sur l’eau, dans deux destinations: l’une dans la région de Québec, à Saint-Brigitte-de-Laval, l'autre dans les Cantons-de-l’Est à Bury. Ce sont de petites habitations vitrées, très minimalistes et très belles. Il n'y a pas d'électricité, mais elles fonctionnent avec des panneaux solaires.

Sur ton unité flottante, c'est fascinant parce que tu n’es pas sur le bord de l'eau, tu es littéralement dans l'eau. Quand tu ouvres la grande porte de garage, tu peux admirer le spectacle de la nature: les canards qui viennent atterrir devant toi, les gens qui se promènent en kayak. Cette proximité de l'eau, je ne l’avais jamais vue à ce point-là ailleurs.

Certaines cabines ont des terrasses sur le toit. C’est encore plus intéressant parce que tu t'élèves. Tu as une vue magnifique sur les montagnes. Le plus beau moment, c'est quand tu te lèves le matin avec la brume sur le lac. C’est très reposant! »

4. Le spa Eastman – Eastman, Cantons-de-l’Est

«Un incontournable au Québec, même si c'est une retraite qui va être plus dispendieuse. Tu es comme semi-guidé, semi-encadré. Ce n'est pas une retraite où l’on va te prendre par la main de l'arrivée au départ en te donnant des horaires précis.

Le lieu est magnifique. Tu as vraiment accès à une foule d'activités qui peuvent te permettre vraiment de te recentrer sur toi. Tu as quand même plein d'activités à expérimenter. C'est à toi de décider si tu veux les faire ou non : yoga, conférence sur le pouvoir des sons, bains chauds ou bains froids, se prélasser dans un hamac, etc. Il y a aussi une option pour se déconnecter des écrans et de la technologie, à ajouter à ton forfait. Une expérience de trois jours pendant laquelle le personnel du spa va t'accompagner et t’aider à faire une pause bénéfique.

Il y a tellement d’activités à faire qu’il faut aussi savoir choisir et se laisser aller. Tu n'as pas besoin d'aller au Spa Eastman pour participer à tous les cours ou toutes les conférences, tu peux juste être là et profiter. À trop vouloir en faire, tu ne fais que reproduire le rythme effréné de ton quotidien. Surtout chez vous, tu es fatigué, tu n'es pas ressourcé. Il faut faire un shift, une transition dans sa tête.»

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5. La route Billy Diamond

Dans le livre de Catherine Girouard et de Charles-Édouard Carrier, il y a une section «route», avec notamment la route Billy-Diamond. Connue jusqu'en 2020 comme la route de la Baie-James, c'est une voie isolée d'une longueur de 620 km qui traverse la Baie-James, entre Matagami et Radisson.

«Catherine et moi, on est des amoureux de road trip et de van life. Pour moi, la route Billy Diamond est la plus belle route du Québec, même si c’est l’une des moins connues. Pourtant, tu traverses des paysages phénoménaux. Plus tu avances, plus les arbres vont tranquillement rapetisser, jusqu'à ce qu'ils deviennent tout petits et ne plus y en avoir. Il ne faut pas oublier que c'est une région qui a été ravagée par les feux en 2013, la nature est en pleine régénérescence. La végétation est vraiment en pleine explosion. C'est magnifique.

Il n’y a presque personne sur cette route. Il y a tout de même plein d'endroits aménagés où tu peux t'arrêter, des belvédères près des rivières, des points de vue sur les nombreux ponts. On traverse une dizaine de rivières tout le long de la route. Les ponts sont magnifiques. À force de rouler, avec un paysage qui change constamment, cela devient ressourçant et cela permet de vraiment décrocher!

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