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5 choses à savoir sur les tiques et la maladie de Lyme au Québec

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Gabriel Ouimet

2025-05-29T15:31:39Z
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Les tiques et les infections à la maladie de Lyme progressent rapidement au Québec. Voici cinq choses à garder en tête cet été pour éviter d’être infecté.

• À lire aussi: Maladie de Lyme: quoi faire si on pense avoir été piqué par une tique?

1- Les infections à la maladie de Lyme sont en augmentation au Québec

La maladie de Lyme continue de gagner du terrain au Québec.

En date du 26 mai 2025, un total de 80 cas avaient été déclarés dans la province, selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Les régions les plus touchées sont l’Estrie (33 cas), l’Outaouais (15 cas) et la Montérégie (10 cas). Cinq cas ont aussi été déclaré en dans les Laurentides.

Photo tirée de la page Facebook du parc régional du Mont-Ham
Photo tirée de la page Facebook du parc régional du Mont-Ham

Ces chiffres sont similaires à ceux enregistré dans la province à pareille date l’an dernier.

En 2024, un total de 804 cas d’infection à la maladie de Lyme déclarés au Québec, selon les données préliminaires transmises par le MSSS.

Il s’agissait d’un record historique.

Signe que la maladie progresse, le nombre de cas de maladie de Lyme enregistré était de 652 en 2023 et de 586 en 2022.

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2- Les tiques progressent vers le nord

Porteuses de la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme, les tiques à pattes noires, aussi appelées «tiques du chevreuil», ne sont plus confinées aux régions du sud.

En 2021, des cas de maladie de Lyme ont été détectés pour la première fois dans la région de la Capitale-Nationale, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et dans le Bas-Saint-Laurent. Des cas ont aussi été enregistrés en Gaspésie et sur la Côte-Nord dans les dernières années.

Selon les données de l’INSPQ, les tiques seraient désormais présentes dans toutes les régions du Québec, à l’exception des localités les plus reculées de la région du Nord-du-Québec.

3- Les changements climatiques favorisent leur progression

La progression des tiques s’explique en grande partie par le réchauffement climatique.

D’abord, «la hausse de la température a entraîné l’amélioration des conditions favorables à la survie et à la reproduction des tiques, ainsi qu’à l’augmentation de la vitesse de leur développement», explique l’Agence de la santé publique du Canada.

Courtoisie CDC
Courtoisie CDC

Ensuite, comme les tiques se nourrissent de sang, quand vient le temps de se nourrir, elles s’accrochent à des animaux, souvent des chevreuils, des rongeurs ou encore des oiseaux. Avec le réchauffement climatique, ces animaux occupent un plus grand territoire, ce qui fait que les tiques voyagent davantage.

Finalement, avec le réchauffement climatique, on a tendance à reprendre nos activités de plein air plus tôt au printemps et à les poursuivre plus tard en automne. On serait donc exposé aux tiques sur une plus longue période. 

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4- L’anamoplasmose, une nouvelle infection qui s’installe au Québec

En plus de la maladie de Lyme, la tique à pattes noires est responsable d’une nouvelle infection qui est en train de s’installer au Québec: l’anamoplasmose.

Un total 25 cas ont été répertoriés au Québec en 2021, majoritairement en Estrie, selon une étude de l’Agence de la santé publique du Canada et de l’Université de Sherbrooke publiée en mai 2022.

Adobe Stock
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Près de la moitié des patients ayant contracté l’anamoplasmose ont dû être hospitalisés et un patient a été admis aux soins intensifs, selon les résultats de l’étude.

L’anamoplasmose entraîne des symptômes similaires à ceux de la grippe: fièvre, fatigue, douleurs musculaires et maux de tête. Des traitements antimicrobiens viennent habituellement à bout des symptômes en 48 heures.

5- Des tiques dans votre cour

Contrairement à la croyance populaire, les tiques ne sont pas seulement présentes en nature. Plusieurs personnes ont en effet contracté la maladie de Lyme ou l’anamoplasmose directement dans leur cour.

L’étude de l’Agence de la santé publique du Canada et de l’Université de Sherbrooke a d’ailleurs statué que «l’entretien du terrain était l’activité à risque la plus couramment mentionnée» par les patients pour expliquer leur exposition aux tiques.

Lorsque vous vous baladez en forêt près d’herbes longues ou que vous travaillez sur votre terrain, il est recommandé de porter des vêtements longs et clairs, de rentrer votre chandail dans votre pantalon et vos pantalons dans vos chaussettes, de porter un chapeau et d’utiliser du chasse-moustiques.

Soyez aussi vigilant lorsque vous revenez à la maison, puisque les piqûres de tiques sont généralement sans douleur et passent inaperçues. Scrutez votre corps à la recherche d’une piqûre de tique et gardez l’œil ouvert dans les jours suivants: les symptômes apparaissent dans une période de trois à 30 jours après la piqûre.

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