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L'article provient de TVA Sports
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4 candidats incontournables pour une offre hostile

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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-05-07T04:00:00Z
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Maintenant que l’on se doute que les offres hostiles seront plus nombreuses, quels joueurs surveiller?

• À lire aussi - La fin du «tabou»: un agent prédit une nouvelle ère d’offres hostiles

Ne commettez pas l’erreur de penser que votre joueur autonome avec compensation favori peut si facilement être arraché à son équipe. Le coup de poker des Blues de St. Louis suggère que certains critères doivent être réunis pour que la stratégie fonctionne.

Par exemple, le nom de Mason McTavish a été lié aux Canadiens de Montréal à quelques endroits sur la toile, sans qu’une donnée extrêmement importante soit prise en considération: les Ducks d’Anaheim disposeront d’un budget de près de 40 millions $ cet été et sont en position d’égaler toute offre qu’une équipe rivale daignerait envoyer au jeune joueur de centre.

Lorsque les Blues ont soutiré Dylan Holloway et Philip Broberg aux Oilers, ces derniers n’avaient pas la souplesse financière nécessaire pour consentir à ces deux joueurs un contrat qui était au-dessus de leur valeur respective sur le marché.

Les Blues ont ciblé Holloway et Broberg, car ils étaient deux jeunes joueurs dont les meilleures années étaient à venir, ce qui justifiait l’idée de les surpayer. Aussi, ils étaient deux joueurs qui ne s’étaient pas encore établis comme des piliers à Edmonton. Les Oilers pouvaient se permettre de les laisser partir, puisqu’ils n’étaient pas indispensables.

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C’est ce genre de paramètres qu’une équipe doit identifier pour avoir la main heureuse en déposant une offre hostile. Voici, dans cet esprit, quatre candidats. 

Mavrik Bourque

À l’instar d’Holloway l’été dernier, Bourque ne peut, à 23 ans, être considéré comme un joueur d’impact ou un morceau particulièrement important de la formation des Stars de Dallas.

Ce que Bourque est, par contre, c’est un attaquant talentueux et prometteur capable de faire beaucoup mieux, particulièrement au sein d’une équipe moins profonde à l’attaque que les Stars.

Choix de premier tour en 2020, le natif de Plessisville a été sacré joueur par excellence de la Ligue américaine en 2023-2024 avec 26 buts et 51 aides, pour 77 points en 71 rencontres.

Les projections de PuckPedia pour 2025-2026 placent les Stars dans une situation précaire, avec seulement 5,7 M$ sous le plafond salarial, et ce, même si les contrats de Jamie Benn, Mikael Granlund, Matt Duchene, Evgeny Dadonov, Colin Blackwell, Cody Ceci et Brendan Smith sortent des livres.

Dans la formation actuelle des Stars, on ne compte que huit attaquants et cinq défenseurs qui détiennent un contrat pour l’an prochain. Avec un budget d’à peine 6 M$ pour remplir les effectifs.

Une équipe qui croit vraiment en Bourque et en son potentiel pour devenir un attaquant de deuxième trio pourrait décider de lui consentir 4 M$, ce qui pourrait offrir aux Stars un choix compensatoire de deuxième tour – l’échelle des compensations pour 2025 n’ayant pas encore été dévoilée par la LNH.

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Will Cuylle et K'Andre Miller

On reproduit la stratégie des Blues: on cible un attaquant et un défenseur des Rangers avec des offres audacieuses, si bien que Chris Drury se retrouve devant un affreux dilemme.

Drury aurait trois options: égaler les deux offres, égaler l’une des deux offres et n’égaler aucune des deux. Les Oilers avaient emprunté la dernière avenue.

Dans leur formation actuelle, les Rangers ont 12 attaquants, mais seulement cinq défenseurs sous contrat pour la saison prochaine, avec un budget projeté d’environ 8 M$.

Miller, défenseur géant de 6 pi 5 po doté de qualités athlétiques alléchantes, a fini 2024-2025 au deuxième rang chez les Rangers pour la moyenne de temps de jeu. Il n’a jamais affiché un différentiel négatif depuis son arrivée dans la LNH en 2020-2021.

Cuylle, 23 ans, est une espèce rare dans la Ligue nationale, soit un attaquant de puissance. Le gros ailier de 6 pi 3 po a établi des sommets personnels cette saison avec 20 buts et 45 points.

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Une équipe qui voit en Cuylle un futur marqueur de 30 buts sera prête à lui donner un contrat très agressif de 7 M$ par année. On présume que dans l’échelle de compensation de 2025, les Rangers recevraient des choix de premier et deuxième tours.

Dans le cas de Miller, souvenez-vous que Broberg avait obtenu près de 5 M$ par année des Blues après avoir fait la navette entre la LNH et la Ligue américaine en 2023-2024. Miller évolue depuis quelques années déjà au sein des deux premières paires des Rangers. On présume qu’il pourrait lui aussi recevoir une offre de 7 M$ si l'objectif est de dissuader les Rangers de le garder. 

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Finalement, l’équipe qui dépose l’offre hostile obtiendrait un attaquant de puissance redouté et un défenseur géant de deuxième paire (au minimum) à des salaires un peu plus élevés que leur valeur sur le marché. En retour, elle devrait céder quatre choix aux Rangers: deux de premier tour, deux de deuxième tour.

À noter que les choix cédés ne peuvent être ceux d’une autre équipe. Quand deux choix sont du même tour, les choix des prochains repêchages peuvent être utilisés pour accommoder l’autre formation.

Dans ce scénario, les Rangers n’ont pas les moyens d’égaler les deux offres hostiles. Mais c’est cher payé. Il faut vraiment avoir foi en Cuylle et Miller.

Matthew Knies

À l’instar de Cuylle, Knies est un spécimen rare, le genre d’attaquant de puissance qui fait saliver la Ligue nationale tout entière.

À première vue, les Maple Leafs ne sont pas dans le trouble cet été. PuckPedia prévoit un espace sous le plafond salarial de 27 M$, environ.

Détrompez-vous, cependant, le directeur général, Brad Treliving, a énormément de pain sur la planche s’il souhaite que son équipe demeure compétitive.

Disons que Mitch Marner décroche un contrat d’une valeur annuelle moyenne de 12 M$. Il resterait alors 14 M$ aux Maple Leafs pour mettre sous contrat cinq attaquants en vue de la saison prochaine.

Conserver John Tavares, c’est impossible, à moins que le vétéran n’offre un rabais gigantesque à l’équipe de son enfance.

Les Leafs ne sont pas pris à la gorge comme le sont les Stars ou encore les Rangers, mais ils auront des choix à faire.

Une équipe qui s’attend à un plafond salarial atteignant la marque des 120 M$ dans quatre ans balancera-t-elle 8 M$ par année en direction de Knies?

Voilà qui laisserait bien peu de sous aux Maple Leafs pour faire des emplettes et améliorer l’équipe...

Peut-être que la formation de la Ville reine accepterait les choix de premier, deuxième et troisième tours, pour ensuite les refiler à une autre équipe, moyennant de l’aide immédiate.

Getty Images via AFP
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L’échelle des compensations de 2024 

Les échelons devraient augmenter de 5%, environ, pour 2025

1,51 M$ ou moins | Aucune compensation

1,51 M$ à 2,29 M$ | Choix de 3e tour

2,29 M$ à 4,58 M$ | Choix de 2e tour

4,58 M$ à 6,87 M$ | Choix de 1er et 3e tours

6,87 M$ à 9,16 M$ | Choix de 1er, 2e et 3e tours

9,16 M$ à 11,45 M$ | Deux choix de 1er tour, un choix de 2e tour et un choix de 3e tour

Au-dessus de 11,45 M$ | Quatre choix de 1er tour 

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