4 ans pour son rôle dans une fusillade survenue sur l'autoroute

Une femme impliquée dans la fusillade survenue en plein jour sur l’autoroute 40 en novembre 2023 a écopé vendredi de quatre ans de pénitencier pour son implication dans l’événement lié à la guerre des redevances dans le monde criminel.

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Sara Terzini a reconnu sa culpabilité à une accusation d’avoir déchargé une arme à feu dans l’intention de mettre la vie d’une personne en danger. L’accusation a été portée par complicité puisque ce n’est pas Terzini qui tenait l’arme.

L’événement est survenu le 3 novembre 2023, sur l’autoroute 40, à la hauteur de l’avenue Legendre. En plein après-midi, des coups de feu ont été tirés d’une voiture vers une autre, ne faisant heureusement aucune victime.

La femme de 34 ans était au volant du deuxième véhicule utilisé par les suspects, qui a servi à suivre la voiture ciblée.

Plusieurs acteurs impliqués

L’affaire s’inscrit dans le conflit qui oppose des groupes criminalisés sur la taxe de redevance devant être payée aux motards sur la vente de drogue.

Au total, quatre coups de feu ont été tirés sur la voiture où se trouvaient les deux individus visés par le groupe d’assaillants et à qui on voulait «passer un message».

D’autres suspects ont reconnu leur responsabilité dans le crime, notamment Tommy Trépanier, qui conduisait le véhicule d’où ont été tirés les projectiles. Il a été écopé d’une peine de sept ans pour son rôle dans la fusillade et d’autres infractions criminelles.

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Le tireur, Vince Bergeron, a lui aussi plaidé coupable en décembre dernier. Il a été condamné à une peine globale de sept ans et demi de détention.

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Au total, six personnes ont été accusées en lien avec les coups de feu. Les dossiers de Karl Pierre Horkheimer, Bianca Simard et Francis Gauthier-Marcoux sont toujours en cours.

«Ça peut juste mal finir»

Sara Terzini avait déjà écopé d’une peine de trois mois de prison pour une attaque raciste sur un chauffeur de taxi. La femme s’en était prise à la voiture du chauffeur, puis directement à ce dernier, à coups de barre de métal. Elle l’avait également traité de «sale arabe» durant l’attaque.

Vendredi, elle a confié à la juge Sarah-Julie Chicoine qu’elle faisait «tout en son possible» pour s’en sortir, son avocat insistant sur le fait qu’elle n’était pas membre d’un gang criminel.

La magistrate l’a malgré tout prévenue que même si son implication dans la fusillade était «moindre» puisqu’elle était au volant de la deuxième voiture, le crime n’en était pas moins grave, lui. «Des coups de feu comme ça sur l’autoroute, ça peut juste mal finir. Tout crime impliquant des armes à feu ne peut que mal finir», a insisté la juge Chicoine avant d’entériner la suggestion commune de quatre ans d’emprisonnement.

Vu la détention provisoire, il restera à Terzini 27 mois de détention à purger.