35% d’appuis à la souveraineté: «Pourquoi pas un référendum à plusieurs options?», demande Antoine Robitaille
TVA Nouvelles
L’appui à la souveraineté qui semble stagner au Québec pourrait-il donner lieu à un référendum avec plus de deux réponses possibles? Le chroniqueur Antoine Robitaille croit que oui.
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Lors du «Bilan» de 12h30, diffusé sur LCN, M. Robitaille a indiqué que le Parti Québécois devrait s’inquiéter du sondage Léger dont les résultats sont parus lundi dans Le Journal, faisant état d’un appui au OUI stable à 35%.
«Comment Paul St-Pierre Plamondon et les péquistes ne peuvent-ils pas explorer d’autres options qu’un référendum "souveraineté, oui ou non", a-t-il demandé. Les deux dernières fois ça a fait reculer le Québec et il y a plusieurs personnes jusqu’à maintenant qui commencent à dire, pourquoi pas un référendum, s’il en faut un, à plusieurs options.»
L’idée avait été évoquée dans une chronique par Gilles Proulx, au début du mois dernier.
«Est-ce qu’on ne pourrait pas avoir un référendum où l’on dit "est-ce qu’on ne préférerait pas le statu quo, la souveraineté ou une constitution québécoise?" mentionne M. Robitaille. La constitution québécoise, c’est ça qui va chercher 66%, selon un autre sondage Léger cité dans le Devoir la semaine passée.»
Selon lui, les Québécois seraient à la recherche d’un nouveau fédéralisme.
«Les Québécois, que ce soit en 1982 ou après, ce qu’ils veulent, c’est un fédéralisme renouvelé, dit-il. Ils se sont fait promettre ça en 80, et Pierre Elliott Trudeau les a trompés en rapatriant la constitution. C’est ça qu’il faut rappeler aussi.»
«Juste après le référendum de 80, Pierre Elliott Trudeau s’est dit "voilà mon occasion de faire le rapatriement, transformer le Canada" même si ça ne parlait pas beaucoup de constitution, il est allé de l’avant et il a transformé le Canada à sa guise, ajoute le chroniqueur. Il a diminué les pouvoirs de l’Assemblée nationale du Québec et c’est pour ça peut-être aussi si l’on a des problèmes de gestion au Québec.»
De son côté, l’analyste politique Elsie Lefebvre s’est dite confiante que la proportion d’appui à la souveraineté augmenterait à la suite du lancement de la campagne référendaire.
«Ce qui est positif, c’est qu’il y a une base solide. Ce sont deux millions de Québécois, 35% de la population, ce n’est pas rien, déclare-t-elle. C’est là-dessus qu’il faut consolider. Une constitution c’est bien le fun, mais une constitution qui n’a aucun impact dans le reste du Canada, ça sert à quoi?»
«C’est sûr qu’on ne saute pas au plafond, il y a du travail à faire, mais c’est de se dire qu’on n’en a pas parlé depuis 30 ans, et aujourd’hui il y a encore 35% des gens qui sont pour, les jeunes il y a une remontée, ajoute Mme Lefebvre. On part la campagne référendaire, et je pense qu’on peut gagner. C’est surtout qu’on va reparler des raisons profondes de faire l’indépendance. On va pouvoir parler des vraies affaires.»
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