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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

[SONDAGE] La plupart des Québécois ne veulent pas d’un troisième référendum

L’appui au PQ est d’abord un vote anti-CAQ, selon le sondeur Jean-Marc Léger

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2025-10-20T04:00:00Z
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Pour commémorer le 30e anniversaire du référendum de 1995, Le Journal publie une série de reportages, d’entrevues et de chroniques proposant un retour sur ce rendez-vous historique.


Trente ans après la défaite du Oui en 1995, la souveraineté n’est pas une priorité pour les Québécois, qui appuient surtout le PQ pour se débarrasser de la CAQ. Paul St-Pierre Plamondon aura toute une pente à remonter pour éviter l’échec d’un troisième référendum. 

Si un référendum sur la souveraineté avait eu lieu cet automne, le camp du Non aurait obtenu une nette victoire, avec presque deux fois plus d’appuis (65%) que le camp du Oui (35%), révèle un sondage Léger/Le Journal.

À l’heure actuelle, seulement un électeur sur quatre souhaite la tenue d’un match revanche d’ici 2030, comme le promet le Parti Québécois. Près de 60% des répondants ne veulent rien savoir.

«Il n'y a pas de fébrilité référendaire au moment où on se parle», résume Jean-Marc Léger.

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• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Quels bénéfices? 

Économie, finances publiques, santé et éducation: peu importe l'angle, la plupart des Québécois ne voient pas comment la souveraineté permettrait au Québec d'améliorer son sort. Sauf pour la protection de la langue française.

Une majorité de répondants croient que le Québec n’a pas les moyens de devenir un pays.

 

Les menaces de Donald Trump ont aussi un impact sur le sentiment d’appartenance au Canada. «Il y a moins de gens qui s'identifient d'abord comme Québécois», observe le sondeur. Ces derniers représentent 40% des répondants actuellement, comparativement à 65% il y a 30 ans.

Inquiétude 

De façon générale, la perspective d’un référendum inquiète une majorité de Québécois et même le tiers des sympathisants péquistes.

Même si le PQ caracole en zone majoritaire dans les intentions de vote, avec 43% d’appuis chez les francophones, cela ne se transpose donc pas en appuis pour la souveraineté.

«C'est un vote davantage anti-CAQ à ce moment-ci», considère M. Léger.

À l’heure actuelle, les préoccupations de l’électeur québécois sont «loin du référendum», souligne le sondeur.

«Leur problème, c’est de payer le logement, c’est de payer l’épicerie, c’est l’insécurité économique», explique le sondeur.

Cela ne signifie pas pour autant que Paul St-Pierre Plamondon doit abandonner la promesse de tenir un référendum. «Les gens cherchent quelqu’un de conviction», signale M. Léger.

Selon lui, «dire qu’il n’y aura pas de référendum aurait un effet plus négatif que positif sur le vote péquiste».

Il souligne aussi qu’un an avant la tenue du référendum de 1995, l’appui à la souveraineté tournait autour de 35%, et qu’en bout de piste, au terme de la campagne, le Oui avait obtenu 49%. «Le débat souverainiste n'a pas débuté», signale le sondeur.

Montée chez les jeunes 

Pour le Parti Québécois et l’option indépendantiste, «la seule bonne nouvelle, c’est la montée auprès des jeunes».

La ferveur chez les 18-34 ans en avait surpris plus d’un en juin dernier, à 48% d’appuis, dans le contexte de la Saint-Jean-Baptiste et de la mort de Serge Fiori.

Ce score a depuis diminué à 38%. On peut tout de même parler d’une «montée de la souveraineté chez les jeunes», puisqu’en août 2024, seulement 25% des 18-34 ans disaient qu’ils voteraient Oui à un référendum sur l’indépendance.

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