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L'article provient de Le sac de chips

25 000 Turcs se retrouvent accidentellement avec les facultés affaiblies parce que la police locale a décidé de brûler le cannabis saisi dans les dernières années

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Photo portrait de Frédéric Guindon (Le Sac de Chips)

Frédéric Guindon (Le Sac de Chips)

2025-05-07T19:21:08Z
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L'incinération à ciel ouvert de près de 21 tonnes de cannabis saisi en 2023-2024 a entièrement recouvert de fumée la ville de Lice, dans le sud-est de la Turquie.

L'opération de destruction a été menée à proximité du centre-ville par la gendarmerie locale, qui avait fait une belle mise en scène où le mot «Lice» était formé par des sacs remplis de drogue saisie.

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Petit problème, toutefois: la fumée émise par cet autodafé psychédélique a entièrement recouvert la localité, affectant ses 25 000 habitants.

Cinq jours après l’incinération massive, les effets de la fumée continuent de se faire sentir dans toute la ville, empêchant les habitants d'ouvrir leurs fenêtres, rapporte le média local Tele1.

Un résident anonyme a témoigné que leurs enfants tombent malades, les obligeant à faire des allers-retours constants à l'hôpital, et a demandé que ces destructions se fassent désormais en dehors de la ville.

Le président d’une association locale a salué les efforts des forces de l'ordre contre le trafic de drogue, mais a également condamné la méthode d'incinération, la qualifiant de «non professionnelle et inacceptable».

Il a souligné que l'incinération du cannabis en centre-ville pose de sérieux risques pour la santé publique, puisque cela peut provoquer des vertiges, des nausées et même des hallucinations.

Öger a proposé que ces destructions se fassent désormais dans des usines équipées de cheminées avec filtres ou dans des zones éloignées des centres urbains.

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Bien que son association n'ait pas encore reçu de plaintes officielles, les informations recueillies auprès de la presse et des habitants confirment que la ville reste sous un nuage de fumée.

Öger compare l'effet de cette fumée à celui du tabac sur les fumeurs passifs, mais avec des effets potentiellement plus graves, incluant l'intoxication.

L'association se dit prête à fournir des formations éducatives aux forces de l'ordre pour sensibiliser ces dernières aux dangers des stupéfiants.

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