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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

2024 sera une année riche en anniversaires historiques

Le Montreal Hunt Club à Pointe-aux-Trembles
Le Montreal Hunt Club à Pointe-aux-Trembles Courtoisie des Archives de la Ville de Montréal, A.-Léo Leymarie, The Montreal Hunt Club - [entre 1880 et 1900] - BM5-3_12P004_C35-330_op.pdf
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Martin Lavallée

2024-01-01T05:00:00Z
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Chaque fin d’année est l’occasion de faire une rétrospective des mois qui viennent de s’écouler. C’est également le moment idéal pour prévoir la nouvelle année qui commence.

À cet égard, d’un point de vue historique, quelques anniversaires dignes de mention seront à souligner au Québec en 2024. En voici un aperçu non exhaustif.

Le 250e de l’Acte de Québec

Le 22 juin, nous soulignerons le 250e anniversaire de cet acte qui constitue l’un des premiers grands moments de l’histoire constitutionnelle du Québec. Quatorze années après la chute de la Nouvelle-France aux mains des Britanniques et onze ans après la Proclamation royale, qui visait à assimiler la population canadienne d’origine française, l’Acte de Québec de 1774 incarne un renoncement momentané des visées assimilatrices chez les autorités britanniques. Il est à situer dans le contexte du mouvement révolutionnaire dans les colonies américaines. Londres veut alors s’attirer la sympathie de la population francophone, particulièrement de ses élites, en abolissant le serment du test et en reconnaissant notamment la religion catholique, les lois civiles françaises et donc le régime seigneurial: trois particularités institutionnelles et culturelles importantes de la population canadienne de l’époque. 

En 2024, nous soulignerons les 250 ans de l’Acte de Québec, adopté le 22 juin 1774. Dans le document sur la photo, le gouverneur Guy Carleton présentait les dispositions de la nouvelle loi aux habitants de la Province of Quebec, en 1774.
En 2024, nous soulignerons les 250 ans de l’Acte de Québec, adopté le 22 juin 1774. Dans le document sur la photo, le gouverneur Guy Carleton présentait les dispositions de la nouvelle loi aux habitants de la Province of Quebec, en 1774. Musée canadien de l’histoire

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Le 50e de la Loi sur la langue officielle

Adoptée par l’Assemblée nationale et sanctionnée le 31 juillet 1974, la Loi sur la langue officielle, ou Loi 22, proclame pour la première fois le français comme seule et unique langue officielle du Québec. C’est ce dernier aspect qui confère toute son importance à cette loi, qui ne fera pas long feu... 

Mise de l’avant par le gouvernement de Robert Bourassa pour mettre fin à la crise linguistique que traverse le Québec depuis la fin des années 1960, elle fait toutefois l’unanimité contre elle. Les francophones considèrent qu’elle manque de mordant alors que les anglophones trouvent qu’elle est discriminatoire. Elle sera remplacée par la loi 101, votée par le Parti québécois, en 1977.  

Les 50 ans de la Superfrancofête

Toujours dans le domaine linguistique, l’année 1974 a été le théâtre d’une manifestation culturelle d’importance démontrant l’effervescence de l’époque et l’élan d’affirmation de la jeunesse québécoise. C’est la Superfrancofête, qui a lieu à Québec du 13 au 24 août 1974, et à laquelle participaient des représentants de plusieurs pays de la francophonie. Le spectacle d’ouverture réunissait sur scène nul autre que Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois pour un concert sur les plaines d’Abraham. C’est alors qu’ils ont donné un spectacle devenu emblématique intitulé J’ai vu le loup, le renard et le lion, auquel ont assisté plus de 100 000 spectateurs! 

Après le saccage du chantier de la Baie-James par des agents de la FTQ, le gouvernement de Robert Bourassa crée la commission Cliche le 27 mars 1974. Elle est chargée d’enquêter sur la liberté syndicale dans la construction. Le juge Robert Cliche préside la commission, assisté de Brian Mulroney et de Guy Chevrette.
Après le saccage du chantier de la Baie-James par des agents de la FTQ, le gouvernement de Robert Bourassa crée la commission Cliche le 27 mars 1974. Elle est chargée d’enquêter sur la liberté syndicale dans la construction. Le juge Robert Cliche préside la commission, assisté de Brian Mulroney et de Guy Chevrette. BAnQ

Quelques autres anniversaires importants en 2024

  • Le 21 mars sera les 50 ans du saccage de la Baie-James par un agent de la FTQ. Ce coup d’éclat sera à l’origine, durant la même année, de la création de la célèbre Commission Cliche sur la liberté syndicale dans la construction.
  • Le 19 août marquera les 250 ans de la naissance du chef patriote et homme politique montréalais, Denis-Benjamin Viger.
  • Le 150e de la naissance du journaliste Olivar Asselin, le 8 novembre.
  • Le 350e anniversaire de la fondation de Pointe-Aux-Trembles.

Le 8 novembre, nous soulignerons le 150e anniversaire de la naissance du bouillant journaliste Olivar Asselin.
Le 8 novembre, nous soulignerons le 150e anniversaire de la naissance du bouillant journaliste Olivar Asselin. BAnQ

Bref, plein de beaux projets en perspective attendent d’être revisités par les historiens et historiennes dans la prochaine année. Par le fait même, de belles occasions se présentent afin de se rappeler et de mieux comprendre ces événements et personnages qui ont marqué notre histoire collective. 

En attendant, je souhaite à tous une bonne année 2024! 

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