Une peine de 16 ans de prison pour un braquage raté
Michael Nguyen
Un Montréalais qui a causé la mort d’un trafiquant de drogue et d’un complice lors d’un braquage qui a mal tourné a coupé court à son procès en plaidant coupable à des accusations réduites, qui lui ont valu 16 ans d’incarcération.
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« On a perdu le contrôle de la situation », a lancé, penaud, Gabriel Jasmin, lundi, au palais de justice de Montréal.
C’est que Jasmin, 36 ans, ne se doutait pas que son braquage planifié lors du réveillon de Noël en 2018 allait se terminer en longue sentence de pénitencier. Son plan était plutôt de se remplir les poches en volant la drogue et l’argent du trafiquant Davis Arbour, à son domicile de Saint-Léonard.
Le plan ne s’est toutefois pas passé comme prévu et quand le trafiquant a résisté au groupe qui le menaçait, un des assaillants a tiré cinq coups de feu. Arbour a été atteint de trois balles, tandis que Marc Hilary Dasilma, un complice de Gabriel, a aussi été touché.
« Cet épisode fantasque de pénétrer dans une résidence muni d’une arme à feu a mené à la mort d’un citoyen et d’un complice qui croyait naïvement se faire de l’argent », a déploré le juge André Vincent.
Au moment des crimes, Jasmin était sous le coup d’une probation ainsi que d’une interdiction de posséder des armes.
Accusations réduites
D’abord accusé de meurtres, Jasmin a toutefois plaidé coupable à des accusations réduites d’homicide involontaire, en raison de faiblesses de la preuve de la Couronne.
« Il y avait un problème sur l’identité de la personne qui tenait l’arme à feu », a expliqué Me Claudine Charest.
Car même s’il semblerait que Jasmin était le tireur, son complice Fodil Lakehal avait rendu deux témoignages contradictoires lors des précédentes audiences à la cour.
Or, Lakehal, qui a depuis été déclaré coupable d’homicides involontaires, était le principal témoin de la poursuite.
Justice présente
Mais si Jasmin évite ainsi la prison à vie, il a quand même été condamné à 16 ans de pénitencier.
« Vous avez une très longue feuille de route criminelle, libre à vous de revenir, mais si c’est le mode de vie que vous choisissez, la justice sera toujours là », a d’ailleurs dit le juge à Jasmin après avoir l’avoir condamné.
Plusieurs proches des deux victimes ont témoigné de leur douleur d’avoir perdu un être cher lors des événements.