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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

15 juillet au FEQ: les Québécois volent la vedette au parc de la Francophonie

Québec Redneck Bluegrass Project a donné tout un spectacle, ce soir, au parc de la Francophonie.
Québec Redneck Bluegrass Project a donné tout un spectacle, ce soir, au parc de la Francophonie. Alexandre Caputo
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Alexandre Caputo

2023-07-16T03:10:00Z
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Trois groupes sur six étaient issus du Québec, ce soir, au parc de la Francophonie. Même si les autres formations ont donné d’intéressantes prestations, ce sont nos locaux qui se sont le plus démarqués.

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Les partisans étaient prêts pour Québec Redneck Bluegrass Project.
Les partisans étaient prêts pour Québec Redneck Bluegrass Project. Alexandre Caputo

Rednecks et fiers de l’être

Motoneige sur scène et bière à la main, Québec Redneck Bluegrass Project avait tout d’un groupe qui était en tête d’affiche au parc de la Francophonie. 

  • Écoutez le segment culturel recap du FEQ avec Marianne White, journaliste au Journal de Québec via QUB radio :

Des milliers de mains étaient levées vers le ciel lorsque la formation a interprété Tsé quand ça va ben. Le titre Me d’mandait ma blonde a aussi grandement été apprécié du public, qui dansait et sautait au rythme des violons et des guitares. 

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D’un bout à l’autre de la prestation, le dynamique quatuor s’est partagé la bouteille de whisky en alignant succès après succès, toujours en prenant soin, entre chaque chanson, de s’adresser à la foule dans son plus beau joual.

«Québec, t’as-tu soif?» chantait le groupe en interprétant Chu ben plus cool su’a brosse

C’est la violoniste, Madeleine Bouchard, qui a eu l’honneur de faire gronder le moteur de la motoneige qui se trouvait sur scène. Elle s’est exécutée, dans un nuage de boucane, pendant que Québec scandait «Donnes-y du choke!» S’en est suivie la populaire Pantera Artic Cat Triple 800, visiblement une favorite de la foule. 

À en juger par les «Câlisse Québec, j’te trippe dessus!» du chanteur du groupe, la formation originaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean a passé une très belle soirée, comme ses partisans. 

La foule était en feu lors de la prestation de Québec Redneck Bluegrass Project.
La foule était en feu lors de la prestation de Québec Redneck Bluegrass Project. Alexandre Caputo

The Planet Smashers

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Le groupe ska punk montréalais The Planet Smashers a fait monter l’esprit festif d’un cran au parc de la Francophonie. Les guitares électriques du punk et les trompettes du ska, un genre musical qui se définit comme un blues aux saveurs des Caraïbes, ont formé une belle équipe sur Life Of The Party et Too Much Information

Le groupe, qui avoue lui-même avoir un penchant prononcé pour la fête et les mauvaises décisions, est demeuré somme toute calme pendant sa prestation. Détrompez-vous, il ne s’agissait toutefois pas d’un spectacle pour les doux; parlez-en aux amateurs de mosh pits et à ceux qui surfaient sur une foule qui les tenait à bout de bras. 

Le groupe montréalais The Planet Smashers.
Le groupe montréalais The Planet Smashers. Alexandre Caputo

Le ska punk local a été meilleur

Les groupes américains Mustard Plug et Streetlight Manifesto ont pris la parole derrière The Planet Smashers. Des trois formations qui œuvrent dans le ska punk, les Québécois ont livré la meilleure prestation. 

Même si les partisans à l’avant-scène ont semblé apprécier, une bonne partie de la foule a profité du passage de Mustard Plug pour aller se soulager et s’abreuver. La partie instrumentale de ce spectacle a été sans faille, mais les paroles des chansons étaient moins évidentes à comprendre. 

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Le parc de la Francophonie commençait à se vider lorsque les têtes d’affiche, Streetlight Manifesto, ont fait leur entrée sur scène. Ils ont néanmoins offert une prestation de qualité, qui tirait plus vers le punk que vers le ska. 

Sur une note plus positive, ceux qui suivent Mustard Plug depuis ses débuts, en 1992, soutiennent que l’énergie sur scène est encore la même après toutes ces années. 

Du rigodon qui déménage

La formation Carotté était la première à fouler les planches de la scène. Le groupe québécois a bien fait, proposant un rigodon électrifié à souhait. Banjo, violon et guitares électriques étaient réunis pour réchauffer les spectateurs, qui étaient déjà très nombreux au parc de la Francophonie. 

«Vous le savez, Carotté c’est un band de party, de party de cuisine», a lancé Éric Roberge, chanteur du groupe, à la foule. 

Carotté, qui œuvre dans la musique traditionnelle québécoise, est allé puiser dans le répertoire de La Bolduc, avec le titre Le commerçant des rues, une ode à l’agriculture de notre province. 

«Vive l’agriculture!» ont crié les membres du groupe avant de quitter la scène. 

Carotté a donné une belle leçon de rigodon à la foule.
Carotté a donné une belle leçon de rigodon à la foule. Alexandre Caputo

Le punk au féminin

Le duo manitobain Mobina Galore est assurément un groupe à surveiller sur la scène punk au cours des prochaines années. Celles qui reviennent tout juste d’une série de concerts en Allemagne en étaient à une première présence au FEQ. 

«What a fucking cool festival», ont-elles mentionné entre deux chansons. 

Les deux femmes ont eu de quoi rendre nostalgiques les amateurs de punk des années 2000 en offrant un style qu’on peut comparer à celui de Blink-182 ou à celui de Sum 41. Tout au long de leur prestation, elles ont su agencer avec brio les instruments au côté mélodieux qu’on connaît avec les grands de ce style musical. 

Le groupe aurait eu une place de choix dans la trame musicale des jeux vidéo Tony Hawk Pro Skater.

Le duo punk Mobina Galore est à surveiller au cours des prochaines années.
Le duo punk Mobina Galore est à surveiller au cours des prochaines années. Alexandre Caputo

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