Zohran Mamdani propose des épiceries publiques à New York : est-ce réalisable au Québec?
Équipe Salut Bonjour
Notre collaborateur spécialiste de l'industrie agroalimentaire, Sylvain Charlebois, était avec nous ce matin afin de discuter de l'une des propositions que le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, a fait durant sa campagne : un réseau d'épicerie publique. Nous lui avons entre autres demandé si c'est quelque chose que l'on pourrait voir se développer au Québec. Voici sa réponse.
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Revoyez la chronique de Sylvain Charlebois dans la vidéo en tête de cet article.
Qu'est-ce qu'une épicerie publique?
C'est une épicerie, distributeur, qui serait de propriété publique au niveau municipal, provincial ou même fédéral. Ce serait un peu comme le principe de la SAQ qui est une société d'état au Québec. L'épicerie publique partagerait le même principe, mais pour les produits alimentaires. «Le gouvernement contrôlerait la distribution, pour une entreprise quelconque. Dans le fond, ce qu'on propose à New York, si je le comprends bien, c'est une compétition entre les compétiteurs publiques et les compétiteurs privés.»
L'avantage pour ses chaînes c'est qu'elles n'ont pas besoin de se soucier des taxes ou des licences, peut-être même des loyers.
Est-ce que le succès est garanti?
Il y a eu des cas ailleurs aux États-Unis où on a tenté de faire ça et où ça a échoué comme en Floride et en Californie. Il y auraut une épicerie publique qui fonctionne au Kensas, mais elle serait lourdement subventionnée.
«Vous pouvez en parler à certaines bannières, même les indépendants vont vous le dire ce n'est pas facile. Les marges sont très minces et la compétition est quand même assez féroce.»
Dans un contexte où la précarité alimentaire est très présente, est-ce qu'il pourrait y avoir une ouverture à développer quelque chose du genre?
«Je ne suis pas contre, personnellement. Ça amène plus de compétitions et les autres bannières et entreprises vont devoir s'ajuster en conséquence et tout ça va profiter aux consommateurs. Qu'il y ait un échec ou non. Le problème c'est que ça risque de coûter de l'argent, peu importe le modèle.»