Zellers renaît de ses cendres
La Baie relance la marque après une éclipse de 10 ans en misant sur la nostalgie
Hélène Schaff
Après avoir ouvert un « espace Zellers » aux Galeries d’Anjou l’automne dernier, la Compagnie de la Baie d’Hudson a annoncé mercredi le retour de la célèbre enseigne, près de 10 ans après sa disparition, ce qui réjouit des consommateurs.
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« J’étais là presque tous les mois quand ils étaient ouverts. J’ai été un peu choquée quand ils ont fermé », résume au Journal Nives Dolzan.

Le détaillant torontois compte relancer Zellers au début de 2023. La renaissance prendra la forme d’un site de commerce en ligne et de boutiques dans son réseau de magasins La Baie.
L’entreprise souhaite offrir « une expérience de magasinage axée sur le numérique, inspirée de la nostalgie de la chaîne que les gens d’ici connaissent et aiment ».
Des anciens clients heureux
Au magasin des Galeries d’Anjou, ils étaient déjà plusieurs clients à connaître la nouvelle et à avoir interrogé le personnel sur le sujet.
Brigitte Mancini allait chez « son » Zellers à Montréal pour acheter des articles de maison, des plantes, des sous-vêtements ou encore de la papeterie. Elle se souvient très bien des sorties en famille.
« Moi, il me manque, le magasin Zellers. Il n’est plus là, mais chaque fois qu’on passe devant, on se dit : “Tiens, on allait chez Zellers” », lance-t-elle.
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La Montréalaise pense que le retour de la marque est positif, vu qu’il s’agit d’une enseigne canadienne.
« On les perd quasiment toutes », commente-t-elle.
Nives Dolzan appréciait la diversité des articles vendus et leur prix attractif, pour une « qualité qui était bonne », précise-t-elle.
« C’est sûr, je vais aller faire ma visite chez Zellers [quand ils vont rouvrir]. »

Fondés en 1931, puis rachetés par la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1978, les magasins avaient pour slogan « Où le prix le plus bas fait loi ».
La chaîne a atteint son apogée à la fin des années 1990 et comptait alors 350 magasins au pays.
Mais dans les années 2000, l’enseigne a peiné à faire face à la concurrence, celle de Walmart notamment.
Le géant canadien du commerce de détail a vendu les baux de Zellers au géant américain Target pour 1,8 milliard de dollars en 2011.
Toutefois, l’« aventure canadienne » de Target a été de courte durée et s’est soldée par un fiasco. La grande majorité des magasins ont été fermés dès 2013.
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