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«Vous aussi vous voulez qu’on nous tue lentement»: le message du président Zelensky à l'OTAN

AFP
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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2022-03-06T17:30:00Z
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«Vous aussi vous voulez qu’on nous tue lentement»: a dit le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’endroit des pays membres de l’OTAN, lesquels refusent de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine.

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«Je viens d’être informé de frappes de missiles contre notre ville pacifique de Vinnytsia, qui n’a jamais été une menace pour la Russie», a déclaré le chef d’État dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, dimanche.

Photo tirée de Telegram
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Cette attaque aux missiles «brutale» a complètement détruit l’aéroport de cette ville de quelque 370 000 habitants, a soutenu le président Zelensky.

«Nous le répétons chaque jour: fermez le ciel au-dessus de l’Ukraine, fermez-le aux missiles russes, à l’avion russe de combat, à tous ces terroristes», a-t-il lancé.

«Nous sommes des humains et c’est votre devoir humanitaire de nous protéger», a-t-il poursuivi. «Si vous ne le faites pas, si vous ne nous donnez pas au moins des avions pour que nous puissions nous protéger, on ne peut en tirer qu’une conclusion: vous aussi vous voulez qu’on nous tue lentement!»

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Les pays membres de l’OTAN ont de nouveau rejeté l’idée de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine (no-fly zone, en anglais), ce que demande le gouvernement de Volodymyr Zelensky depuis le début de la guerre, le 24 février dernier.

Les frappes continuent à Marioupol  

Alors que la Russie a détruit un autre aéroport d’Ukraine, d’autres villes sont aux prises avec des bombardements, comme à Marioupol, dans le sud-est du pays.

Depuis le début de l’invasion, l’armée a détruit les infrastructures vitales de la ville portuaire, coupant l’électricité, l’eau et le chauffage aux Ukrainiens, en plus de la nourriture qui se fait rare. 

La Croix-Rouge, qui est présente sur les lieux, a confirmé sur Twitter qu’une tentative d’évacuation de 200 000 citoyens de Marioupol a échoué en raison d’une absence de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie.

«Les habitants de Marioupol et d’ailleurs en Ukraine vivent dans des situations désespérées, explique l’organisme dans une enfilade de messages. Ils doivent être protégés en tout temps. Ils ne sont pas une cible. Les gens ont un besoin urgent d’eau, de nourriture, d’abris.»

Photo tirée de Telegram
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L’information a été confirmée par le gouverneur de l’oblast de Donetsk sur les réseaux sociaux, Pavlov Kyrylenko.

«Le convoi d’évacuation avec les habitants n’a jamais pu quitter Marioupol aujourd’hui: les Russes ont commencé à regrouper leurs forces et à bombarder lourdement la ville. Il est extrêmement dangereux d’évacuer des personnes dans de telles conditions», a-t-il déclaré.

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La faute aux Ukrainiens  

Lors d’un entretien téléphonique de 1 h 45 avec le président français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a affirmé que la responsabilité de l'échec de l’évacuation humanitaire de Marioupol revenait aux Ukrainiens. 

Photo tirée de Telegram
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Le chef d’État russe «a attiré l’attention sur le fait que Kyïv continue de ne pas respecter les accords trouvés sur ces questions humanitaires», ajoutant que «les nationalistes ukrainiens ont empêché l’évacuation» de Marioupol et de Volnovakha, une ville proche, a rapporté le Kremlin.

Au 11e jour de l’invasion russe en Ukraine, plus de 1,5 million de personnes ont déjà fui le pays, selon les récentes données de l’ONU.

– Avec les informations de l’AFP

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