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Culture

Yoherlandy Tejeiro Garcia, grand gagnant de «Révolution 3» révèle son seul regret

Bruno Petrozza / TVA Publication
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Nathalie Slight

2025-04-25T10:00:00Z
2025-04-27T17:01:43Z
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À l’âge de 24 ans, Yoherlandy Tejeiro Garcia a immigré au Québec. En quittant Cuba, il était loin de se douter qu’il deviendrait une star dans la Belle Province! Papa d’un petit garçon de sept ans, celui que tout le monde surnomme Yohe concilie danse et paternité, puisqu’il termine la tournée Révolution et entame les répétitions de la comédie musicale Chicago, tout en étant présent pour Enzo.

• À lire aussi: Avez-vous reconnu ce gagnant de «Révolution» dans «STAT»?

Yoherlandy, comment as-tu découvert ton amour pour la danse?

Enfant, j’ai demandé à mes parents de suivre des cours de ballet, car ma mère est professeure de danse à Cuba. Comme mon père n’était pas chaud à l’idée, j’ai plutôt suivi des cours de karaté, ce qui m’a permis de développer ma flexibilité. Puis, vers l’âge de sept ans, des auditions étaient organisées dans mon village. Je me suis présenté et j’ai été choisi pour intégrer l’école de danse.

Tu fréquentais une école spécialisée en art, n’est-ce pas?

Oui. Il faut comprendre qu’à Cuba, tu ne peux pas t’inscrire à des cours de danse amateurs puis faire carrière dans le domaine, comme il est possible de le faire au Québec. Pour travailler comme danseur professionnel à Cuba, tu dois absolument avoir étudié dans une école spécialisée en arts. Pour ma part, j’étais dans le programme danse-étude, c’est-à-dire que j’étudiais l’avant-midi et je dansais tous les après-midis, du secondaire à l’université.

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Par la suite, tu as intégré une troupe de danse professionnelle. N’est pas?

Oui. J’aurais très bien pu poursuivre ma carrière dans la troupe de danse cubaine Compania Santiago Alfonso, mais j’ai rencontré la mère de mon fils, puis j’ai immigré ici au Québec en 2015.

Quel âge avais-tu à l’époque?

24 ans. C’était un plongeon dans le vide pour moi, car je ne parlais ni français ni anglais, et j’ignorais si j’allais pouvoir travailler dans mon domaine. Trois semaines après mon arrivée, je me suis déniché un emploi comme préposé au nettoyage des tentes du spectacle Cavalia. Manier la machine à pression toute la journée était exigeant physiquement, j’avais mal aux doigts, j’avais des tendinites à répétition.

Regrettais-tu d’avoir immigré au Québec?

Non. Mais j’étais plus que jamais motivé à travailler dans mon domaine. Toujours en 2015, j’ai appris qu’il y avait des auditions pour danser sur l’adaptation québécoise de l’émission Lip Synch Battle. Même si je ne comprenais pas le français, la chorégraphe Maud Saint-Germain m’a donné ma première chance. Cette émission m’a permis de danser pour plusieurs artistes québécois comme Marie-Mai, Mariana Mazza, Patrice Bélanger etc. J’ai ensuite pris part au spectacle Tout écartillé du Cirque du Soleil, mis en scène par Lydia Bouchard, et j’enchaîne les contrats depuis.

Et comment as-tu appris le français?

J’ai suivi des cours de francisation pendant quatre mois environ. Au départ, dès que les gens entendaient mon accent, ils changeaient spontanément pour l’anglais... mais je ne parlais pas cette langue! (rires) Comme il y a beaucoup de similarités entre l’espagnol et le français, j’ai appris assez rapidement. Par contre, ça m’a pris plus de temps pour comprendre l’humour québécois. Les danseurs avec qui je travaillais faisaient des blagues, je comprenais ce qu’ils disaient, mais j’ignorais pourquoi c’était drôle!

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Le public québécois a fait ta connaissance en 2018 via Révolution. Tu as accédé à la finale de la première saison en solo, remporté la troisième saison avec Rahmane et Cindy, pour ensuite accéder à la finale de la saison des étoiles avec la danseuse cubaine Yelda.

Révolution a changé ma vie, rien de moins! Par la suite, j’ai eu plusieurs opportunités pour danser ici ou à l’étranger. Mon aventure la plus folle, c’est ma participation à La France a un incroyable talent. Rahmane et moi avons présenté le même numéro que nous avions fait sur la chanson Believer, lors de l’étape des duos improbables à Révolution. Cette chorégraphie nous a valu un Golden Buzzer et une place directement en finale.

Est-ce que ta famille, à Cuba, est au courant que tu es une star au Québec?

Comme ma mère est d’origine espagnole, elle peut sortir de Cuba sans problème. Elle vient donc me visiter de temps à autre au Québec. La toute première fois qu’on est allés magasiner ensemble aux Galeries d’Anjou, elle se demandait pourquoi de purs inconnus venaient me parler. C’est là qu’elle a vraiment réalisé que j’étais connu du public québécois. Elle est bien fière de moi.

Présentement, tu entames les répétitions la comédie musicale Chicago, qui sera présentée dans tout le Québec cet été.

Je suis vraiment heureux de faire partie de ce beau projet, dans lequel je retrouve mon amie la chorégraphe Maud Saint-Germain et la chanteuse Véronic DiCaire, que j’ai déjà accompagnée en tournée. À cette étape-ci des répétitions, j’ignore si mon personnage aura quelques répliques à dire en plus de danser. J’aimerais beaucoup, car le jeu m’intéresse énormément.

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D’ailleurs, nous t’avons récemment aperçu dans la quotidienne Stat!

Oui! (rires) Je pensais passer inaperçu, puisque je campais un rôle muet, celui d’un militaire. Mais la comédienne Caroline Néron m’a reconnu! Grande fan de Révolution, elle a montré des vidéos de mes chorégraphies à tous ses collègues. Les comédiens principaux sont donc venus s’asseoir avec moi, lors de la pause du dîner. J’étais gêné de toute cette attention, mais en même temps, ça fait plaisir de partager mon amour pour la danse.

Bruno Petrozza / TVA Publication
Bruno Petrozza / TVA Publication

Parallèlement à ta carrière en pleine ébullition, tu es le papa d’Enzo, âgé de 7 ans. Comment concilies-tu carrière et paternité?

La mère d’Enzo et moi, nous nous partageons la garde de notre fils. Lorsque je dois m’absenter pour le travail, je le prends quelques jours de plus chez moi à mon retour. Nous nous entendons bien, donc ça facilite les choses. Ma mère, Lourdes, viendra sous peu me rejoindre au Québec pour me donner un coup de main avec Enzo, lorsque je vais entamer les spectacles de Chicago.

Ta mère parle-t-elle français?

Non. De son côté, mon fils ne parle pas beaucoup espagnol, mais il le comprend, donc il arrive à communiquer avec su abuelita. D’ailleurs, un de mes seuls regrets, c’est de ne pas avoir parlé en espagnol à mon fils dès sa naissance, mais j’étais trop concentré à apprendre moi-même le français. Cela dit, il n’est jamais trop tard: lorsqu’il voudra apprendre sa langue paternelle, je serai toujours là!

Ton fils a-t-il hérité de tes traits de personnalité?

Moi, j’étais un petit garçon gêné. Enzo lui est d'une nature plus extravertie que je l’étais à son âge. J’ignore s’il a hérité de ma fibre artistique, mais il suit présentement des cours de break et il joue aussi au soccer. Il aime patiner, il possède un bâton de hockey, mais ne joue pas dans une ligue organisée. Il suit aussi des cours d’échecs à l’école. Il a plusieurs intérêts; j’ai hâte de voir où ça va le mener.

Enzo, est-ce que tu regardes parfois papa danser à la télévision?

Je préfère aller le voir danser pour vrai! J’ai assisté au tournage de Révolution et j’ai beaucoup aimé ça. Peut-être que je vais aller voir la comédie musicale Chicago. J’ai commencé à danser moi aussi! Je suis des cours de break et j’aime beaucoup ce style de danse.

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