X (Twitter): bientôt impossible de bloquer des comptes?

Elon Musk, le propriétaire de X (Twitter), a annoncé vendredi sur son fil que la fonctionnalité qui permet de bloquer un compte sur la plateforme sera supprimée.  

L’homme d’affaires controversé n’a cependant pas précisé la date de mise en place de cette nouvelle mesure.  

Musk répondait à un tweet du groupe Tesla Owners Silicon Valley, qui s’interrogeait sur l’intérêt de bloquer, lorsque l’on peut mettre en sourdine.
«[La fonction] “bloquer” sera supprimée comme “fonctionnalité”, sauf pour les DM [messages privés]», peut-on lire sur le compte du milliardaire. 

Il a ensuite ajouté: «Ça n’a pas de sens». 

Les comptes bloqués ne peuvent pas suivre l’utilisateur qui les a bloqués ou même voir ses messages, ce qui représentait à l’origine une mesure de sécurité mise en place par Twitter, avant son rachat en 2022 par Elon Musk. 

Cette annonce s’ajoute à plusieurs autres. Elle s’ancre à son tour dans le cadre de la vague de changements amorcée par le propriétaire de la plateforme.  

Le plus récent en date étant la modification du nom – Twitter est devenu X –, accompagnée par celle du logo et suivant l’ajout de nouvelles fonctionnalités, entre autres.  

Elon Musk avait notamment annoncé que les comptes, pour être «vérifiés» et donc arborer un crochet bleu, devraient payer la plateforme via l’abonnement «Twitter Blue». 

Cette nouvelle n’a d’ailleurs pas vraiment réjoui la twittosphère, y compris les comptes vérifiés. 

«Si je ne peux plus bloquer les gens, alors j’arrêterais d’utiliser l’application. Je ne peux pas être monétisée, je ne peux pas partager mon travail sur la plateforme, et maintenant je suis forcée d’interagir avec des gens que je n’aime pas?», a déploré le compte PhilosophiCat.  

Pour d’autres raisons, le compte Auschwitz Montréal a également regretté cette décision. «On a choisi de bloquer des utilisateurs qui promeuvent le déni et la haine. Cette décision découle d’une dédication profonde à notre mission», peut-on lire dans un tweet.  

«Nous avons besoin d’un espace sécurisé pour le faire. Engager des conversations avec des gens et des comptes qui cherchent à abuser la mémoire des victimes d’Auschwitz va à l’encontre des valeurs en lesquelles nous croyons», a ajouté le compte.