Décédé tragiquement à Punta Cana: William serait allé au bar «22 fois en deux heures», se défend l'hôtel
Elisa Cloutier et Marc Sandreschi
PUNTA CANA | Questionné par Le Journal sur place, le directeur de l’hôtel Bahia Principe Luxury Ambar a tenu à défendre les agissements de son personnel, affirmant que le jeune William Gareau était en état d’ébriété avancé avant le drame, alors qu’il s’était présenté au bar à 22 reprises en deux heures.
Rencontré sur place à Punta Cana, le directeur de l’hôtel de Punta Cana, Miguel Marin, n’a pu expliquer pourquoi William Gareau a manifesté des symptômes de psychose avant sa mort.
Mais, il mentionne toutefois qu’il avait consommé une grande quantité d’alcool, alors que selon les caméras de surveillance de l’établissement, il s’est rendu au bar à une vingtaine de reprises en deux heures.

Une affirmation que ne réfute pas sa conjointe, Roxanne Brissette, qui a passé la soirée avec lui, en l'expliquant autrement.
Elle affirme en effet que des membres de sa famille ainsi que William, ont mangé au bar avant de jouer au billard et à d’autres attractions.
«William y est allé souvent [au bar], c’est vrai. Premièrement pour commander de la nourriture à quelques reprises, pour en recommander, puis, lorsqu’on jouait [au billard] et que la dernière boule tombait dans le trou, c’est William qui allait au bar puisque ça prenait une clé. Il y allait aussi pour l’autre jeu», explique-t-elle.
«Il allait aussi se chercher des consommations [...] Dans ce contexte, 20 fois n’est pas exagéré», précise-t-elle.
Selon elle, William avait consommé une dizaine de consommations en après-midi, avant de prendre entre «sept et neuf shooters» de tequila, au bar sportif, en soirée.
Bien qu’elle admette que son conjoint était en état d’ébriété, elle affirme qu’elle ne l’avait jamais vu agir ainsi.
Malgré nos demandes, M. Marin a aussi refusé de nous montrer les séquences vidéo en question. Il a par ailleurs admis ne pas les avoir vues lui-même, mais en avoir été informé.
Autres cas d’intoxications
Sans pouvoir non plus expliquer pourquoi des Québécois et des Canadiens soupçonnent avoir été drogués à leur insu dans cet hôtel, M. Marin a affirmé que les boissons, jus et alcools sont régulièrement testés par le ministère dominicain de la Santé, pour éviter la présence d’alcool frelaté.
Aucun résultat en ce sens n’a toutefois pu être fourni au Journal, malgré nos demandes.
«Les gardes ont agi en suivant le protocole»
M. Marin affirme par ailleurs que les agents de sécurité ont agi «correctement» dans le cas de William Gareau.
Selon M. Marin, ces derniers ont tenté d’emmener William à la clinique de l’hôpital, alors qu'il était en crise, mais celui-ci refusait.

Ils l’ont ensuite ramené dans sa chambre. «Les gardes de sécurité ont voulu entrer avec lui, mais il a fermé la porte. Que pouvons-nous faire? La chambre est privée et nous ne sommes pas autorisés à entrer», a-t-il expliqué, en présentant ses condoléances à la famille Gareau.
Pas de commentaire
Questionnée par Le Journal, la chaîne d’hôtels espagnole Bahia Principe n’a pas non plus souhaité commenter les cas présumés d’intoxications involontaires de clients canadiens.
Le ministère du Tourisme de la République dominicaine et Affaires mondiales Canada n’ont pas non plus répondu à nos questions.
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