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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Washington va annoncer un «renforcement majeur» des sanctions contre Moscou

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AFP

2025-10-22T19:59:59Z
2025-10-22T20:54:53Z
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Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a assuré mercredi que Washington allait annoncer une nouvelle série de sanctions contre Moscou, au lendemain du report sine die d'une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Budapest sur la guerre en Ukraine.

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«Nous allons annoncer, soit (mercredi) en fin de journée après la clôture (de Wall Street, NDLR) soit demain (jeudi) matin tôt, un renforcement majeur des sanctions à l'encontre de la Russie», a déclaré M. Bessent devant la presse à la Maison-Blanche.

Des sanctions dues au fait que M. Poutine n'a été «ni franc, ni honnête à la table des négociations», a justifié ensuite sur Fox Business le ministre des Finances, ajoutant que le président américain était déçu de l'état actuel des pourparlers» sur la guerre en Ukraine.

Il devrait s'agir de «l'un des plus importants paquets de sanctions que nous aurons mis en place contre la Russie», a-t-il insisté.

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L'annonce a tiré les cours du pétrole vers le haut lors des échanges après la clôture, les valeurs de référence WTI et Brent gagnant environ 1,50% vers 20 h 30 GMT.

Vladimir Poutine et Donald Trump avaient convenu lors d'un appel téléphonique de se rencontrer prochainement à Budapest, en Hongrie, mais le président américain a assuré mardi ne pas vouloir de discussions «pour rien» ou de «perte de temps», laissant entendre que les conditions n'étaient plus réunies pour une rencontre.

Moscou a cependant affirmé mercredi que les préparatifs pour la rencontre «se poursuivaient», reconnaissant cependant un «processus difficile».

L'annonce de Scott Bessent devrait satisfaire les pays européens, qui ont exprimé à plusieurs reprises ces dernières semaines leurs craintes de voir Washington ne pas maintenir la pression sur la Russie.

Les États membres de l'Union européenne se sont entendus dans la journée en faveur d'un 19e «paquet» de sanctions contre Moscou, dont la mesure phare pourrait être l'interdiction, d'ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe dans les pays du bloc.

Il devrait être adopté jeudi, juste avant un sommet réunissant les chefs d'État et de gouvernement européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Cette mesure, proposée par la Commission européenne au printemps, était au menu d'un Conseil des ministres européens de l'Énergie à Luxembourg, où elle a recueilli un large consensus.

La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, étaient opposées à cette interdiction, mais ont été mises en minorité.

Donald Trump avait réclamé l'arrêt des achats d'énergies fossiles russes par les pays européens, dénonçant leur côté absurde, car ils reviennent à contribuer à financer la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.

«L'Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu'elle est en conflit avec ce pays. C'est embarrassant pour elle», avait lancé M. Trump en septembre.

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