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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Convois de camionneurs: Washington presse Trudeau d'agir

La Maison-Blanche presse aussi Ottawa de débloquer la névralgique frontière canado-américaine

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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2022-02-11T00:34:02Z
2022-02-11T05:11:02Z
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Washington presse Ottawa de tout faire en son pouvoir pour lever les blocages aux frontières et lui offre son soutien, pendant que les manifestants postés devant le parlement continuent de violer les lois sans conséquence.

• À lire aussi: Des ex-militaires et agents de la GRC parmi le convoi

Les États-Unis ont demandé jeudi au Canada d’employer ses « pouvoirs fédéraux » pour lever les blocages aux frontières causés par les convois de protestation contre les mesures sanitaires.

Des manifestants participent à un blocus au pied du pont Ambassador, paralysant le flux de trafic commercial vers le Canada à partir de Detroit.
Des manifestants participent à un blocus au pied du pont Ambassador, paralysant le flux de trafic commercial vers le Canada à partir de Detroit. Photo AFP

L’administration américaine a même offert « le soutien plein et entier » du ministère de la Sécurité intérieure, ont dit des responsables de la Maison-Blanche.

L’administration Biden est « mobilisée 24 heures sur 24 pour mettre fin rapidement » à une crise qui perturbe l’industrie américaine, ont-ils précisé.

  • Écoutez la chronique de Luc Laliberté, spécialiste de la politique américaine

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Ce manifestant, comme bien d’autres, est organisé pour demeurer longtemps sur les lieux.
Ce manifestant, comme bien d’autres, est organisé pour demeurer longtemps sur les lieux. Photo Agence QMI, Joël Lemay

Trois axes frontaliers entre le Canada et les États-Unis sont désormais bloqués par des manifestants, ce qui a des répercussions importantes sur l’économie.

Le premier ministre Justin Trudeau a pour sa part convoqué jeudi en soirée le Groupe d’intervention en cas d’incident, comprenant des ministres et hauts fonctionnaires, afin de s’assurer que les provinces et municipalités obtiennent les ressources pour mettre fin aux barrages.

Même les conservateurs ont demandé aux manifestants de plier bagage. (Voir texte en p.14)

​Pendant ce temps à Ottawa, le noyau dur des manifestants s’est organisé pour rester le plus longtemps sur les lieux, grâce à un système d’approvisionnement en nourriture et en carburant que la police peine à freiner.   

  •  Écoutez l'entrevue avec John Parisella, Conseiller spécial pour la firme National et ancien délégué du Québec à New York sur QUB radio :    

Des klaxons malgré l’injonction

Signe qu’ils ne sont pas intimidés par les forces de l’ordre, des camionneurs ont klaxonné jeudi midi, défiant l’injonction qui leur interdit de le faire depuis dimanche. 

Les policiers d’Ottawa n’ont pas été en mesure jeudi de faire respecter l’injonction qui interdit aux camionneurs de klaxonner.
Les policiers d’Ottawa n’ont pas été en mesure jeudi de faire respecter l’injonction qui interdit aux camionneurs de klaxonner. Photo Agence QMI, Joël Lemay

Ils ont reçu la visite de policiers qui, au lieu de les arrêter, ont échangé quelques mots avec les conducteurs avant de prendre en photo leurs plaques, alors qu’ils étaient entourés de manifestants qui filmaient leur intervention.

Le corps policier n’a également pas mis à exécution la menace qu’il avait lancée la veille, soit celle d’arrêter tous les manifestants qui bloquent les rues.

Policiers débordés

Le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, a répété jeudi qu’il avait besoin de plus de ressources afin d’arriver « à des résultats plus rapides pour mettre fin à cette occupation illégale ».

Au début de la semaine, M. Sloly avait demandé 1800 agents en renfort pour mettre fin à la manifestation. Or, seulement 250 agents de la GRC lui ont été promis.

– Avec l’AFP et Camille Payant


Le gouvernement ontarien a reçu, jeudi, l’autorisation de la Cour supérieure de geler le montant les 11 M$ recueillis sur la plateforme GiveSendGo.

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