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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Washington promet des garanties de sécurité «très fortes» à l'Ukraine

AFP
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2025-12-15T18:29:39Z
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Des négociateurs américains ont assuré lundi que les États-Unis avaient offert à Kyïv des garanties de sécurité «très fortes», mais néanmoins acceptables, selon eux, pour la Russie.

• À lire aussi: Kyïv évoque de «réels progrès» après les discussions avec les Américains sur la fin de la guerre

• À lire aussi: Guerre en Ukraine: début de la rencontre à Berlin entre Zelensky et des responsables américains

Pendant leurs deux journées de discussions à Berlin avec les négociateurs ukrainiens, dont le président Volodymyr Zelensky, les États-Unis ont offert des «garanties de sécurité très fortes» pour l'Ukraine, semblables à celles de l'article 5 du traité de l'OTAN, a dit un haut responsable américain.

Cet article, pierre angulaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord née pendant la Guerre froide, pose un principe d'assistance mutuelle dans le cas où l'un des membres de l'alliance de défense est attaqué. Dans les faits, il place les États concernés sous la protection militaire américaine, notamment nucléaire.

«Tout ce dont les Ukrainiens ont besoin selon nous pour se sentir en sécurité est inclus» dans le volet sécurité du projet d'accord, a-t-il insisté pendant un entretien avec la presse.

Il a aussi assuré que les discussions en Allemagne avaient permis des avancées sur les très difficiles questions territoriales, même si Volodymyr Zelensky a parlé de son côté de «positions différentes» entre Ukrainiens et Américains à ce sujet.

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Un négociateur américain qui participait lui aussi à l'échange téléphonique a toutefois averti que ces garanties de sécurité pour l'Ukraine, dont il n'a pas donné de détails concrets, «ne seraient pas sur la table indéfiniment».

Il a précisé que ces garanties de sécurité - «en platine», selon lui - demanderaient un vote du Sénat américain et ajouté que «le président Trump était prêt à ça. Je crois que cela a particulièrement surpris les Ukrainiens et les Européens.»

Le président américain doit, selon ces deux sources, appeler lundi son homologue ukrainien et des dirigeants européens pendant le dîner auquel ils doivent participer dans la capitale allemande.

Négociations à venir à Miami

Le haut responsable cité plus haut, qui a requis l'anonymat tout comme le négociateur, a jugé que la Russie «allait accepter» ces garanties de sécurité.

La question de garanties de sécurité est un point éminemment sensible pour Moscou, qui a toujours catégoriquement rejeté une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.

Les discussions menées avec l'Ukraine dimanche et lundi ont été «vraiment, vraiment positives», a assuré lundi le haut responsable américain.

Il a indiqué que l'émissaire spécial Steve Witkoff ainsi que Jared Kushner, gendre de Donald Trump ayant endossé un rôle de médiateur non officiel, avaient eu au total près de huit heures de discussions en deux jours avec Volodymyr Zelensky.

Ce haut responsable a déclaré: «Nous avons l'espoir d'être sur le chemin de la paix.»

Selon ces deux sources américaines, les discussions avec les Ukrainiens auraient aussi permis de rapprocher les positions sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou dans le sud de l'Ukraine.

Quant aux questions territoriales, les Américains ont proposé à Volodymyr Zelensky ce que le haut responsable déjà cité a qualifié de «propositions stimulantes intellectuellement».

«Il faut qu'il revienne vers nous (sur ce sujet). Nous aurons l'obligation à un moment ou un autre, une fois qu'il sera revenu vers nous, d'en parler aux Russes et à nos partenaires européens», a-t-il déclaré.

«Nous sommes très contents des progrès que nous avons faits, y compris sur les territoires», a-t-il encore assuré.

«Nous aurons des réunions ce weekend, certainement quelque part aux États-Unis, ce pourrait être à Miami, avec des groupes de travail, des militaires, pour regarder les cartes», a précisé le négociateur américain.

«Nous avons probablement réglé (...) 90% des contentieux entre Ukraine et Russie, mais il y a des choses à régler», a-t-il reconnu.

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