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L'article provient de Le Journal de Montréal
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Washington et Pékin saluent une rencontre «positive» entre leurs chefs de la diplomatie

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2025-07-11T12:45:31Z
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Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a eu vendredi en Malaisie une rencontre «positive» avec son homologue chinois Wang Yi, ont indiqué les deux pays dans une apparente volonté d'aplanir leurs différends.

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Il s'agissait du premier entretien entre les deux hommes depuis le retour à la Maison-Blanche en janvier de Donald Trump, sur fond de tensions persistantes sur le commerce, Taïwan ou les technologies de pointe.

La rencontre se déroulait en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où les droits de douane américains, vus avec inquiétude, étaient au cœur des discussions.

«Il y a certains problèmes que nous devrons régler, ce qui est normal entre des pays de notre taille, de notre envergure et qui ont cette influence dans le monde», a indiqué Marco Rubio à la presse après une heure d'entretien avec Wang Yi.

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«Mais j'ai trouvé cette rencontre très constructive et positive», a affirmé M. Rubio, habituel pourfendeur du gouvernement chinois.

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Après une journée et demie à Kuala Lumpur, il s'est par ailleurs dit sûr qu'une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping aurait lieu.

«Il y a une forte volonté des deux côtés d'y parvenir», a-t-il déclaré.

Dans le même ton apaisant, le ministère chinois des Affaires étrangères a salué dans un communiqué un entretien «positif, pragmatique et constructif».

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Seule once de critique: Wang Yi a «exprimé l'espoir que les États-Unis regardent la Chine avec objectivité, rationalité et pragmatisme» et «traiteraient avec elle sur un pied d'égalité», selon la même source.

«Inquiétude»

Marco Rubio effectuait sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions en janvier. Malgré ce délai, il avait assuré jeudi que les États-Unis n'ont «aucunement l'intention d'abandonner» l'Asie-Pacifique.

Les droits de douane américains inquiètent toutefois fortement la région.

Donald Trump a averti cette semaine qu'il imposera des surtaxes punitives de 20% à 50% à plus de 20 pays, notamment asiatiques, s'ils ne concluaient pas d'accords avec Washington d'ici au 1er août.

À Kuala Lumpur, Marco Rubio a multiplié les rencontres avec ses homologues de toute l'Asie-Pacifique sur ces droits de douane. Mais en soulignant leur nécessité.

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«Quand on regarde certains (...) déficits commerciaux (avec les États-Unis), ils sont énormes. Il faut y remédier», a-t-il déclaré.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Asean, qui comprend 10 pays dont la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam, ont toutefois exprimé leurs «inquiétudes» face aux droits de douane, qualifiés de «contreproductifs», selon un communiqué conjoint publié vendredi.

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Le premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait déploré cette semaine des surtaxes devenues «des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques».

Les États-Unis «sapent le système de libre-échange et perturbent la stabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale», avait dénoncé jeudi Wang Yi, accusant Washington de «priver» l'Asie du Sud-Est de son «droit légitime au développement», selon des communiqués de son ministère.

Rivalité persistante

Un climat de méfiance persiste entre Pékin et Washington, chacun soupçonnant l'autre de chercher à affaiblir son influence.

Au nom notamment de la lutte contre le déficit commercial américain, Donald Trump a engagé un bras de fer économique avec la Chine, à coup de droits de douane.

En mai, Chinois et Américains sont toutefois convenus d'un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les prohibitives surtaxes douanières qu'ils s'imposaient.

La question très sensible de Taïwan, une île d'environ 23 millions d'habitants que la Chine dit vouloir «unifier» avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire, continue toutefois de tendre les relations bilatérales.

Les États-Unis sont le principal fournisseur d'armes de l'île et offrent un soutien croissant à Taipei face aux pressions chinoises - ce qui indispose Pékin.

Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer «à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l'équilibre des forces» en Asie-Pacifique. Il avait également assuré que Pékin «s'entraîne tous les jours» à envahir Taïwan.

En réaction, la diplomatie chinoise avait appelé Washington à ne pas «jouer avec le feu» sur cette question.

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