Washington dit espérer une prochaine «désescalade» en Syrie

AFP
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dit mercredi espérer une prochaine «désescalade» en Syrie, parlant d'un «malentendu» pour expliquer la situation actuelle, après les frappes israéliennes contre Damas et dans le sud du pays.
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«Nous nous sommes engagés avec eux tout au long de la matinée et de la nuit, avec les deux parties, et nous pensons que nous sommes sur la voie d'une véritable désescalade», a affirmé M. Rubio dans le Bureau ovale aux côtés du président Donald Trump et du prince héritier de Bahreïn.
«Dans les prochaines heures, nous espérons voir de réels progrès», a-t-il ajouté.
«C'est compliqué», a encore relevé le secrétaire d'État américain, évoquant «des rivalités historiques, de longue date, entre différents groupes du sud-ouest de la Syrie, les Bédouins, la communauté druze, et cela a conduit à une situation malheureuse et à un malentendu, semble-t-il, entre la partie israélienne et la partie syrienne».
Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la ville à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait plus de 300 morts.
Auparavant, Marco Rubio s'était dit «très préoccupé» par la situation en Syrie et a appelé à ce que «les combats cessent».
«Nous discutons avec les deux parties, toutes les parties concernées, et nous espérons que nous pourrons parvenir à une conclusion, mais nous sommes très préoccupés», a-t-il affirmé en réponse à une question d'un journaliste sur les frappes israéliennes au côté de son homologue de Bahreïn.
Le chef de la diplomatie américaine a dit s'être entretenu avec les différentes parties au téléphone, sans préciser lesquelles.
Il a souligné que les États-Unis avaient obtenu «un cessez-le-feu» la veille au soir, mais que celui-ci a été aussitôt «rompu», sans donner plus de détails.
Parlant des violences dans le sud de la Syrie, M. Rubio a indiqué qu'il s'agissait «d'une menace directe pour les efforts visant à construire une Syrie pacifique et stable».
«Nous avons été et restons en pourparlers répétés et constants avec les gouvernements de la Syrie et d'Israël à ce sujet», a dit M. Rubio.
Plus tôt mercredi, l'émissaire américain, Tom Barrack, a appelé toutes les parties à «faire marche arrière» et à engager un dialogue en vue d'un cessez-le-feu en Syrie, après des affrontements impliquant la communauté druze dans le sud du pays et des frappes israéliennes sur Damas.