Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Wall Street termine en baisse, craintes sur les droits de douane

Partager

AFP

2025-01-31T21:51:23Z
2025-01-31T23:07:18Z
Partager

Les Bourses mondiales ont terminé en ordre dispersé vendredi, l’optimisme de Wall Street ayant été terni par la confirmation de la Maison-Blanche de droits de douane contre ses principaux partenaires commerciaux, tandis que les places européennes avaient fermé avant cette annonce.

• À lire aussi: La Bourse dans le rouge après la confirmation des tarifs douaniers

• À lire aussi: Les tarifs forceraient les Américains à acheter du pétrole vénézuélien, signale Mélanie Joly

• À lire aussi: Tarifs douaniers: le Canada prêt à répliquer de manière «immédiate et raisonnable», assure Justin Trudeau

À Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,75%, l’indice Nasdaq a lâché 0,28% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,50%.

«Les discussions sur les droits de douane dans l’après-midi ont créé une nouvelle vague d’incertitude» sur la place américaine, a résumé auprès de l’AFP Patrick O’Hare de Briefing.com.

Les trois indices vedettes ont reculé après que la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, eut confirmé vendredi la mise en place dès samedi de droits de douane sur les produits provenant de Chine, du Mexique et du Canada, suscitant des inquiétudes pour le commerce international.

Donald Trump, qui a fait son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, a brandi de nombreuses fois cette menace à l’endroit de ces trois pays qu’il accuse de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl – un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux États-Unis – et d’empêcher l’immigration illégale vers son pays.

Publicité

Mme Leavitt a affirmé vendredi qu’il n’y aurait pas de retour en arrière de dernière minute.

La confirmation des droits de douane fait craindre de possibles guerres commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux, ce qui «a incité les investisseurs à retirer de l’argent de la table avant la fin de la semaine», a commenté M. O’Hare.

Aussi, «certaines grandes capitalisations [ont] abandonné leurs gains antérieurs», a relevé l’analyste, à l’image des géants du secteur technologique américain Nvidia (-2,98%) et Apple (-1,51%).

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans s’est tendu, s’établissant à 4,54%, contre 4,52% la veille en clôture.

Wall Street avait ouvert la séance sur une note positive vendredi, poussée notamment par les résultats record d’Apple, ainsi que par des données sur l’inflation américaine conformes aux attentes.

Avant de tomber en même temps que le reste du marché, Apple avait été recherchée après avoir réalisé des revenus et profits record pendant le temps des Fêtes, rassurant les analystes malgré des ventes décevantes d’iPhone.

Du côté des indicateurs, le marché a été soulagé par la publication de l’indice CPE, privilégié par la Banque centrale américaine (Fed), selon laquelle l’inflation a rebondi à 2,6% en un an contre 2,4% un mois plus tôt. En un mois, l’inflation a aussi accéléré à +0,3%, contre 0,1% en novembre, comme attendu par les économistes.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,11%, Londres a pris 0,31% et Milan 0,12%, tandis que Francfort est resté stable (+0,02%).

Publicité

Les résultats d’entreprises ont été au centre de l’attention.

À Francfort, la deuxième banque allemande Commerzbank (+1,72%) a annoncé vendredi avoir dégagé un bénéfice net annuel «record» en 2024 de 2,68 milliards d’euros, en hausse de 20% en un an, dépassant ses objectifs.

La maison de luxe italienne Salvatore Ferragamo a, de son côté, vu son chiffre d’affaires baisser de 10,5% en 2024, sous l’effet de la chute de ses ventes en Asie, mais a constaté une légère embellie au dernier trimestre. À Milan, le groupe a bondi de 6,05%.

L’or passe les 2800 dollars

L’or a dépassé le cap historique des 2800 dollars US l’once, prenant vers 16 h 50 (GMT) 0,47% à 2807,86 dollars.

Le métal jaune doit son «nouveau sommet historique» à un mouvement général vers des actifs plus sûrs «à cause des menaces de droits de douane de Trump, des tensions géopolitiques croissantes, de l’augmentation de la dette du gouvernement américain et de la crainte d’une éventuelle déroute» de la tech aux États-Unis, ce qui inquiète les marchés, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste à la Swissquote Bank.

Le pétrole hésitant

Les cours du pétrole ont fait le yoyo vendredi, pour finalement terminer en légère baisse.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 0,14% à 76,76 dollars et le baril de West Texas Intermediate a lâché 0,27% à 72,53 dollars.

Vers 20 h 15 (GMT), le dollar américain prenait 0,15% à la monnaie européenne, à 1,0376 dollar pour un euro.

Publicité
Publicité