Wall Street dans le rouge encore

La Bourse de New York a basculé dans le rouge mardi, à l’approche de l’heure de clôture, alors qu’elle avait ouvert en nette hausse après trois séances mouvementées sur fond de guerre commerciale.

Après une journée mouvementée, les principaux indices boursiers ont piqué du nez, en fin de séance, pour clore une quatrième séance de suite dans le rouge.

Le Dow Jones a lâché 0,84%, l’indice Nasdaq a cédé 2,15% et l’indice élargi S&P500 a reculé de 1,57% après une journée en dents de scie pour la plupart des indices.

À Toronto, l’indice TSX a perdu 1,54%.

Trump, encore lui

La journée avait pourtant débuté par une embellie, mais, en après-midi, tout a basculé quand l’administration Trump a mis à exécution sa menace d’imposer des droits de douane de 50% sur les produits chinois, en plus des droits de douane réciproques de 34%, portant ainsi le taux global des droits de douane sur les produits chinois à 104%. Aussi, de nouveaux droits de douane massifs entreront en vigueur auprès de 185 partenaires commerciaux des États-Unis dès mercredi minuit.

La Chine a répondu mardi à l’administration Trump en affirmant qu’elle s’engageait à «lutter jusqu’au bout» dans cette nouvelle guerre commerciale. «C’était une erreur de la part de la Chine de riposter», a pour sa part répliqué Karoline Leavitt, attachée de presse de la Maison-Blanche, pour justifier le geste de Washington.

Le pétrole chute

Après s’être effondré lundi à des niveaux jamais vus depuis quatre ans, le marché du pétrole a lui aussi replongé en fin de journée.

Peu après 16h, le baril du brut WTI américain perdait 3,57% à 58,53$US et celui de Brent de la mer du Nord, 3,77% à 61,79$US.

Les anticipations de baisses de taux d’intérêt aux États-Unis augmentent face au risque de ralentissement économique lié à la guerre commerciale. Les investisseurs américains prévoient désormais jusqu’à quatre baisses de taux d’ici la fin de l’année.

Mise en garde

Dans une note aux investisseurs, la Banque Nationale du Canada avait suggéré, en début de journée, que l’ouverture de l’administration Trump à négocier des ententes avec chaque pays ciblé par les tarifs avait eu pour conséquence de réduire les craintes d’escalade dans la guerre commerciale avec la Chine.

Au cours de la journée, Desjardins avait prévenu les investisseurs que l’embellie observée sur les places boursières d’Asie et d’Europe pourrait rapidement céder la place à une nouvelle phase d’agitation.

«La confiance internationale dans les marchés américains reste fragile et de nombreuses questions subsistent quant à la pertinence et aux conséquences négatives des mesures mises en place lors du jour de la libération, lisait-on. De plus, les tensions entre la Chine et les États-Unis demeurent vives, et la possibilité d’une véritable guerre commerciale pourrait exacerber la volatilité observée ces derniers jours.»

– Avec l’AFP et Yahoo Finance