Tarifs et inflation: la chute en bourse se poursuit pour les géants de l'automobile
Minée par l'inflation américaine et la perspective de nouveaux tarifs, Wall Street a reculé vendredi.
Gabriel Côté
Les titres boursiers des grandes compagnies de l’industrie automobile ont dégringolé pour une deuxième journée consécutive, alors que les marchés sont toujours fébriles à l’approche de la vague de nouveaux droits de douane qui doivent entrer en vigueur le 2 avril.
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Après des plongeons importants la veille, les grands constructeurs automobiles ont continué de naviguer en baisse vendredi.
À la fermeture à Wall Street, General Motors avait reculé de 1,1%, Ford Motors de 1,82%, et Stellantis (ex-Chrysler) de 3,94%. Tesla, qui avait résisté à la baisse générale de jeudi, a lui aussi vu son titre chuté de 3,5%.
À Toronto, les principaux équipementiers automobiles canadiens ont aussi continué de perdre des plumes. Magna International dégringolait de 2,68%, Linamar Corp de plus de 3% et Martinrea International de 3,88%.
L’inflation grimpe, Wall Street glisse
Plus largement, l’incertitude entourant l’entrée en vigueur d’une nouvelle vague de tarifs douanier le 2 avril prochain et l’accélération de l’inflation aux États-Unis a entrainé des baisses partout en bourse.
À la clôture des marchés, le Dow Jones avait reculé de 1,69%, l’indice Nasdaq avait perdu 2,70% et l’indice élargi S&P 500 avait lâché 1,97%.
Autre nouvelle digérée par les investisseurs, un sondage sur la confiance des consommateurs de l’université du Michigan, mis à jour vendredi, confirme un fort déclin de cette dernière, de 28% sur un an.
«Les consommateurs continuent de s’inquiéter de la possibilité de souffrir de l’évolution actuelle de la politique économique», souligne la directrice de l’enquête, Joanne Hsu, citée dans le communiqué.
Fébrilité
Les acteurs du marché gardent également en ligne de mire le 2 avril, date que le président Trump appelle le «jour de la libération».
Le président américain devrait alors détailler son plan concernant ce qu’il appelle les «droits de douane réciproques», qui concerneront potentiellement l’ensemble des produits importés dans la première puissance économique mondiale.
Cela viendra s’ajouter à d’autres droits de douane, annoncés ou déjà en application, comme sur l’acier et l’aluminium ainsi que sur les automobiles fabriquées en dehors des États-Unis.
Avec l'AFP
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