[PHOTOS] Voyez un exemple de maison à vendre moins de 300 000$ à Montréal

Martin Jolicoeur et Clara Loiseau
- Maison détachée construite en 1954 comprenant trois chambres, dont une au sous-sol, ainsi que deux salles de bain.
- La propriété, qui a également une cour arrière, a « beaucoup de potentiel pour entrepreneur ou bricoleur averti », peut-on lire dans l’annonce en ligne.
- La propriété se trouve près des axes routiers et de l’autoroute 40.
Le marché immobilier montréalais devient de moins en moins facile d’accès tant pour les premiers acheteurs que pour les familles ayant un budget en dessous de 400 000$.
«À moins d’une mise de fonds importante, dont seuls les acheteurs expérimentés disposent normalement, il est très difficile de penser s’offrir la moindre habitation aux prix qui ont cours actuellement à Montréal», affirme Jocelyn Vaillant, courtier immobilier chez Via Capitale.
- Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Tendance sur QUB Radio :

Alors que la capacité d’achat maximal pour un couple ayant un revenu moyen s’établit à 315 800$, le rêve de devenir propriétaire dans la grande région de Montréal s’amoindrit de plus en plus, confirme aussi Simon Bellemare, courtier immobilier pour RE/MAX du quartier Mont-Royal à Montréal.

«En bas de 400 000$, en général, il n’y a plus vraiment d’options [à Montréal]. Il va y en avoir, mais ce n’est pas nécessairement les choix que les gens veulent avoir en tête de liste évidemment. On va avoir beaucoup de demi-sous-sols. Ça va être des condos mal situés, qui n’ont pas de stationnement», explique-t-il.

Résultat: c’est généralement dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles que l’on trouve le plus de résultats, tant du côté des condos que de celui des maisons.

«[En date du 26 octobre] il y a 275 condos à vendre à Montréal en bas de 315 000$. En ajoutant un minimum de trois chambres, on tombe à seulement six résultats, ce qui laisse très peu d’options», constate M. Bellemare.
Encore de la surenchère?
Avec la hausse des taux d’intérêt, le marché montréalais commence à se calmer. «Au lieu de nous retrouver avec 10 ou 15 offres concurrentes, par exemple, on en reçoit la moitié. Et généralement, les primes ajoutées au prix affiché sont aussi moins importantes que ce que l’on voyait encore ce printemps. [...] Jusque-là, croyez-moi, les surenchères de 100 000$ à 120 000$ étaient très, très fréquentes», ajoute Jocelyn Vaillant.
+79% Par ailleurs, c’est aussi le retour d’un délai de vente raisonnable, et surtout normal, qui vient faire baisser la température de la surchauffe que l’on a connue ces deux dernières années.
«Les gens ont oublié qu’ils étaient très heureux lorsqu’on vendait leur propriété en 60 ou 90 jours, avant la pandémie. Ce qu’on a vécu en vendant en quelques jours à peine, c’était temporaire, car il n’y avait presque rien sur le marché», ajoute M. Bellemare.