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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Voyager en avion avec son animal: un projet complexe qui peut vous coûter cher

Des voyageurs dénoncent la façon dont la compagnie Air Transat gère l’accès à bord pour les animaux de compagnie

Manon Drolet et son chien se sont vus refusés par Air Transat en cabine, malgré les précautions prises. Le 25 avril 2025.
Manon Drolet et son chien se sont vus refusés par Air Transat en cabine, malgré les précautions prises. Le 25 avril 2025. DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2025-05-05T04:00:00Z
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Prendre l’avion avec son animal de compagnie peut être un coup de dés, alors que plusieurs voyageurs dénoncent des compagnies aériennes qui ont refusé leur animal à l’enregistrement, les forçant à débourser d’importantes sommes supplémentaires pour régler la situation.

Air Transat est la cible du plus grand nombre de plaintes de voyageurs sur les réseaux sociaux. Sac de transport non conforme, poids excédentaire ou encore taille de l’animal jugée trop imposante pour la cage de transport font partie des raisons évoquées pour refuser l’animal à bord.

Julie Roblin et son chien voyagent plusieurs fois par année en avion depuis environ six ans sans problème, sauf récemment avec Air Transat.

«[On m’a refusé] l’embarquement, car mon sac de transport ne correspondait pas aux nouvelles normes d’Air Transat. Ce sont des normes irréalistes. [Mon vol] était à 20h30 et [il n’y avait] aucune possibilité d’acheter un nouveau sac», déplore la résidente de Montréal.

Elle a dû débourser 1800$ supplémentaires avec Air Canada pour revenir avec son chien.

Une voyageuse qui devait prendre l’avion avec son chien s’est rendue aux bureaux d’Air Transat trois semaines avant son vol, pour s’assurer que tout était conforme. Même si on lui a dit que tout était en règle, la voyageuse s’est tout de même fait refuser son chien le jour du vol. Photo fournie par Véronique Martel Déposée le 29 avril
Une voyageuse qui devait prendre l’avion avec son chien s’est rendue aux bureaux d’Air Transat trois semaines avant son vol, pour s’assurer que tout était conforme. Même si on lui a dit que tout était en règle, la voyageuse s’est tout de même fait refuser son chien le jour du vol. Photo fournie par Véronique Martel Déposée le 29 avril Photo fournie par Véronique Martel

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Manon Drolet, de Lévis, a dû, pour sa part, demander à sa famille de récupérer son chien à l’aéroport, Air Transat lui ayant refusé l’accès, le jugeant trop gros.

«Il a mis le sac sur leur gabarit et a dit que la largeur cachait légèrement la ligne avec le chien. Il tendait les parois au maximum et a dit que bien que l’avion est rempli à 75%, il ne pouvait l’accepter au cas où il y aurait un problème au retour», s’indigne-t-elle, précisant avoir perdu 200$.

En décembre dernier, une autre voyageuse a pu enregistrer son chat en cabine pour se rendre à Fort Lauderdale avec Air Transat. Mais au retour, malgré une confirmation de vol en avance, son animal a été refusé à l’enregistrement.

«Le sac était trop grand de très peu. J’ai précisé que c’était le même sac avec lequel [j’avais pris l’avion avec eux], mais le responsable ne démordait pas», peste Candide Hébert, de Boucherville.

Elle a dû débourser une somme supplémentaire de 400$ pour revenir avec Air Canada.

 

Pouvoir discrétionnaire?

Les nombreux voyageurs questionnés par Le Journal affirment avoir pris les précautions avant le vol pour s’assurer de leur conformité aux règles, mais que le problème survient à l’enregistrement. Ils estiment que les agents agissent avec un pouvoir discrétionnaire.

Air Transat indique que les règlements sont établis avec l’Association du transport aérien international et les autorités gouvernementales et que les voyageurs doivent s’assurer de s’y conformer.

«Le rôle du personnel au sol est de vérifier que toutes les exigences sont respectées avant d’autoriser l’animal à voyager. Il ne s’agit donc pas de décisions prises de façon discrétionnaire, mais bien de l’application de normes précises», soutient Marie-Christine Pouliot, porte-parole.

Pour sa part, CAA Québec a indiqué qu’il peut être très compliqué de voyager en avion avec un animal.

«Il faut d’abord considérer les exigences de la compagnie aérienne, mais aussi celles du pays dans lequel on voyage. C’est souvent des dossiers assez complexes», indique Simon Bourassa, porte-parole.

 

 

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