Vous n’en reviendrez pas des ingrédients qui composent les aliments du quotidien!
Équipe Salut Bonjour
Qu’est-ce qu’il y a là-dedans? C’est une question que l’on pose surtout en ce qui concerne la nourriture ou les breuvages. Je vous arrête tout de suite: n’en abusez pas! Je vous garantis que bien souvent, vous ne voulez pas le savoir.
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Des cheveux dans le pain
On va commencer doucement avec des cheveux. Et je ne parle pas de ceux échappés dans la soupe, je parle de cheveux qui entrent volontairement dans la recette. Quand on voit l’ingrédient L-cystéine dans un produit, habituellement du pain tranché, c’est synthétisé avec des cheveux humains, ou des plumes de canard. Ça stabilise la pâte à pain et ça prolonge sa fraîcheur.
Prochain ingrédient: des algues. Ce n’est pas un ingrédient si étonnant, mais qu’il y en ait dans le lait au chocolat, c’est moins attendu. Les carraghénanes ou carraghénines sont utilisées comme agent épaississant. Le lait au chocolat de l’épicerie semble plus riche que celui que vous faites à la maison avec de la poudre? C’est surtout parce qu’il y a des extraits d’algue rouge qui lui donnent cet aspect.
Dans le même ordre d’idée: l’antigel pour voiture dans vos produits de tous les jours. Il y en a deux types: l’éthylène glycol et le propylène glycol. L’éthylène glycol est toxique. Le propylène glycol, probablement pas. C’est utilisé comme émulsifiant, pour homogénéiser deux matières qui normalement ne se mélangent pas. Ça évite la séparation des ingrédients. Il y en a aussi probablement dans vos cigarettes électroniques, et presque sûrement dans votre rouge à lèvres ou votre crème hydratante.
Des insectes dans votre jus de fruits
Les cochenilles sont des genres de petits pucerons qui vivent surtout en Amérique du Sud. Il y en a probablement plein dans votre jus de fruits, dans votre saucisson et sûrement dans votre rouge à lèvres. C’est un colorant rouge naturel. Dans les années 1990 et 2000, les gens rejetaient les colorants chimiques. Les fabricants se sont donc dit qu’ils allaient les remplacer par des insectes. C’est devenu une grosse business. Seulement au Pérou, plus de 50 000 personnes travaillent à élever et transformer des cochenilles.
Jusqu’en 2015, il y avait de la vessie de poisson dans la bière Guinness. C’est une matière visqueuse qui agglomère les dépôts microscopiques comme les levures, pour donner un aspect plus net à la bière. Un groupe végan s’est plaint qu’il ne voulait pas de poisson dans la bière, et Guinness a trouvé une autre solution.
On termine avec un autre produit «naturel»: le castoréum, des sécrétions de glandes anales de castor. Ce n’est presque plus utilisé, à part dans le bäversnaps, une liqueur suédoise. Mais jusqu’aux années 1980, c’était fréquent d’en mettre un peu dans les aliments à la fraise, à la framboise ou à la vanille pour rehausser la saveur. C’était aussi utilisé dans plusieurs parfums pour hommes. C’est presque disparu, parce que le castor collaborait très peu au processus d’extraction des sécrétions de ses glandes anales. Lui demander poliment n’était pas suffisant. Il fallait donc tuer l’animal. La fourrure de castor est devenue de moins en moins populaire, le castor est devenu protégé, donc le castoréum est devenu très cher à produire.
