«Vous êtes mort avant de comprendre ce qui s’est passé», disait un des occupants en 2019
TVA Nouvelles avec AFP
Un Français à bord du submersible disparu avait déjà parlé des dangers de plonger sous l’eau, même à bord d’un submersible.
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Il y a quelques années, Paul-Henry Nargeolet, un ancien plongeur de la marine française, avait évoqué les dangers de se retrouver dans les profondeurs marines.
En entrevue en 2019 au Irish Examiner, il avait dit: «[Sous l’eau] vous êtes mort avant de vous rendre compte que quelque chose ne va pas.»

Paul-Henry Nargeolet, 77 ans, est un ancien plongeur de la marine française, il est surnommé Monsieur Titanic.
On lui demandait à l’époque s’il avait déjà eu peur de plonger à 12 500 pieds pour atteindre l’épave du Titanic.
«Que vous soyez à 11 m ou à 11 km, si quelque chose de grave se produit, le résultat est le même, disait-il. Lorsque vous êtes en eau très profonde, vous êtes mort avant de comprendre ce qui s’est passé.»
Paul-Henry Nargeolet, spécialisé dans le pilotage de submersibles, a battu le record de la plongée la plus profonde en submersible, à 35 853 pieds sous la surface.
En 1987, il faisait partie de la première expédition humaine à visiter l'épave du Titanic, découverte deux ans plus tôt par le célèbre explorateur Robert Ballard, rapporte le Telegraph.

Depuis, il a visité le navire fantomatique au moins 35 fois et a été la première personne à récupérer un vestige sur le site, une plaque en argent.
Il a aussi déjà admis qu’il poussait la chance parfois un peu trop loin pour atteindre le navire.
«Vous vous arrêtez quatre, cinq, six, sept... huit heures, ce qui est le plus long, et même alors, vous ne voulez pas vraiment remonter. Parfois, je vais jusqu'au bout des batteries et parfois même plus qu'au bout, avait-il déclaré l'an dernier. En effet, on m'a réprimandé plusieurs fois pour l'avoir fait», ajoutait-il.
Recherches en cours
Également à bord pour cette plongée à 250 000$ la place, un magnat pakistanais, Shahzada Dawood, vice-président du conglomérat Engro, embarqué avec son fils, Suleman, selon la famille de cette grande fortune qui a confirmé que «le contact (avait) été perdu» depuis dimanche.
Les gardes-côtes américains, qui dirigent les recherches, ont indiqué mardi sur ABC News par la voix de leur contre-amiral John Mauger avoir déployé «également des capacités de recherche sous-marines» avec des «véhicules téléguidés».

Conçu pour emmener cinq personnes dans les abysses, long d'environ 6,50 m, le Titan a entamé sa descente dimanche et le contact avec l'engin a été perdu moins de deux heures après son départ, selon les autorités.
Les gardes-côtes américains ont alors dépêché deux avions dans la zone de recherches dans l'Atlantique Nord, et leurs homologues canadiens ont mobilisé un avion et un navire. La France a annoncé mardi que l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) dépêchait aussi un bateau et son robot.