Vol militant dans une épicerie à Montréal: une banalisation du crime organisé?
Agence QMI
Le vol à l’étalage revendiqué par un groupe d’activistes dans une épicerie Métro du Plateau-Mont-Royal à Montréal suscite une vive inquiétude chez les détaillants, qui dénoncent une banalisation du vol organisé sous couvert de revendications sociales.
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Le 15 décembre dernier, des membres d'un groupe appelé «Robin des ruelles», déguisés en père Noël, ont dévalisé 3000$ d’aliments dans un Métro de la rue Laurier pour les redistribuer gratuitement.
Pour Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail, peu importe le message invoqué, l’acte reste un vol.
«Peu importe la rhétorique, peu importe qu'ils aient des bonhommes souriant sur leur chandail, c'est un vol organisé, structuré et qui met en risque évidemment les clients et les employés», affirme-t-il, jeudi, au micro d’Alexandre Dubé à QUB radio et télé, diffusé au 99,5 FM à Montréal.
Selon M. Rochette, ce phénomène de plus en plus répandu, notamment aux États-Unis, est «inquiétant» et «dangereux».
«Il n'y a pas de rhétorique qui peut justifier qu'un groupe organisé, criminalisé, masqué, rentre dans un commerce, précise-t-il. Un commerce, ça demeure une propriété privée.»
Il soutient notamment qu’il est difficile d’arrêter un groupe organisé qui entre par effraction dans un commerce. «Ils rentrent, ils forcent, ils détruisent, ils font peur, ils sont armés, ils sont masqués, ajoute le président. Qui peut les arrêter? Ils vont recommencer.»
Pour Michel Rochette, laisser passer ce type d’actions génère des crimes de plus en plus «structurés et organisés». «Il faudrait une reconnaissance publique et gouvernementale que c'est un problème féroce, grave, énorme», conclut-il.
Écoutez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.