Voile islamique: la bêtise drapée dans les bons sentiments


Joseph Facal
Une ex-députée du PQ, Louise Harel, une ex-députée de QS, Françoise David, et une ex-députée du PLQ, Christine St-Pierre, signaient un texte commun dans La Presse le mardi 22 avril.
En unissant leurs voix, elles ont voulu frapper fort, mais elles ont plutôt détonné leur petite grenade dans leur ambulance.
Bêtises
Elles s’insurgent contre l’intention de Bernard Drainville d’étendre l’interdiction des signes religieux à tout le personnel scolaire.
Ce serait de la discrimination surtout envers les femmes musulmanes puisque le voile est le signe religieux le plus répandu.
Voici comment elles caractérisent le scandale de l’école Bedford: «un climat d’enseignement insupportable à cause d’un “clan” d’enseignants majoritaires dans une école défavorisée et multiethnique de Montréal».
Vous chercherez en vain dans leur texte les mots islamisme ou islam radical.
Pas un mot non plus sur les interventions dans la vie de l’école des représentants de la mosquée du quartier.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Tous ces débats, se lamentent-elles, «divisent, peinent, dressent des voisins les uns contre les autres alors que nous avons tant besoin d’être unis!»
Encore un peu et je tendais la main vers ma boîte de mouchoirs.
Elles disent «jeter sur tout cela un regard féministe».
Qu’une jeune femme de 20 ans dise de telles sornettes peut se comprendre.
Que des femmes de leur expérience fassent pareil illustre la puissance toxique de l’idéologie.
Si le voile était anodin, ou si cette question se résolvait par la simple évocation de la liberté de choix, comme elles le croient naïvement, comment expliquer que son imposition est toujours l’une des premières mesures que prennent les islamistes quand ils parviennent au pouvoir?
Si le voile était anodin, comment expliquer que des Iraniennes paient de leur vie leur combat pour le droit de ne pas le porter?
Ces dames sont-elles à ce point sourdes qu’elles n’entendent pas les témoignages de toutes ces femmes de culture musulmane, arrivées chez nous, qui soutiennent son interdiction, et nous mettent en garde, disant voir monter ici ce qui les a menées à quitter leurs pays?
Nos distinguées signataires sont-elles tellement occupées par leur croisade qu’elles n’ont pas le temps d’écouter celles qui savent de quoi elles parlent?
Contrairement à la femme, l’homme musulman, déplorent-elles, n’est pas discriminé par l’interdiction des signes religieux projetée par M. Drainville, puisqu’il n’en porte généralement pas.
Quelle monumentale connerie!
Si un discours religieux met une pression particulière sur les femmes et non sur les hommes, c’est ce discours qui est discriminatoire envers les femmes, pas le législateur.
Drapeau
Une femme peut invoquer diverses raisons pour porter le voile, mais cela ne change pas le fait massif qu’il est, avec les prières publiques, le drapeau que l’islam radical utilise pour marquer ses avancées territoriales.
Cette frange du féminisme occidental qui, face à l’islam militant, marche sur la tête évoque ces intellectuels et militants d’ici qui refusaient jadis de croire les horreurs bien documentées des régimes communistes.