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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Voies de fait sur une collègue: la policière de Saguenay absoute

Cindy Letiecq-Hull, une policière de 26 ans au Service de police de Saguenay, a plaidé coupable de voies de fait contre une collègue de travail le 31 mars 2022, au restaurant La Voie Maltée de Chicoutimi.
Cindy Letiecq-Hull, une policière de 26 ans au Service de police de Saguenay, a plaidé coupable de voies de fait contre une collègue de travail le 31 mars 2022, au restaurant La Voie Maltée de Chicoutimi. Photo tirée du facebook de Cindy Letiecq-Hull
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2023-12-20T19:50:36Z
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Une absolution inconditionnelle a été octroyée à la policière de Saguenay qui a commis des voies de fait à l’endroit d’une collègue de travail lors d’une sortie dans un restaurant alors qu’elle n’était pas en fonction.

Les faits reprochés à Cindy Letiecq-Hull remontent au 31 mars 2022 au restaurant La Voie Maltée de Chicoutimi. Après avoir été malade aux toilettes durant une soirée bien arrosée, cette dernière a frappé une collègue au visage avant d’être maîtrisée par son conjoint.

Alors qu’elle revenait en cour pour son procès, mercredi matin, l’accusée de 26 ans a finalement décidé de plaider coupable à un chef d’accusation de voies de fait qui pesait contre elle. Un second chef d’accusation concernant des coups portés à son conjoint a quant à lui été retiré par le juge Richard Daoust.

«C’était une erreur de parcours, j’ai beaucoup appris de ça. [...] Je regrette mon geste, la violence ne réglera jamais rien», a témoigné Mme Letiecq-Hull, essuyant quelques larmes au passage.

L’événement a été filmé par une caméra de surveillance de l’établissement, mais comme Mme Letiecq-Hull a donné un plaidoyer de culpabilité, la preuve demeurera sous scellé.

Dépression et cheminement

La policière explique que l’événement aurait découlé d’une difficile intégration au sein du Service de police de Saguenay (SPS) pour celle qui est originaire de l’Abitibi. Des commentaires disgracieux auraient été lancés à son endroit durant plusieurs mois.

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Selon ses dires, la victime dans cette affaire faisait d’ailleurs partie des personnes responsables de cette ambiance de travail. Le soir de l’incident, cette dernière aurait ri de l’accusée alors qu’elle était dans un piteux état, déclenchant sa colère.

«Je suis tombée en dépression, je n’avais plus le goût de ne rien faire. [...] Mais j’ai fait un gros cheminement depuis, j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour m’en sortir», affirme Mme Letiecq-Hull.

Celle-ci souligne avoir consulté un travailleur social et un groupe d’alcooliques anonymes à de nombreuses reprises pour se reprendre en main. 

Des regrets «crédibles»

La Couronne a demandé une sentence suspendue assortie d’une probation d’une durée de 15 à 18 mois, ainsi qu’une centaine d’heures de travaux communautaires. Ce qui occasionnerait l’ouverture d’un casier judiciaire pour Mme Letiecq-Hull.

De son côté, insistant sur l’importance pour l’accusée de conserver son emploi, la défense a demandé une absolution inconditionnelle pour sa cliente. Précisons que celle-ci a été suspendue avec demi-solde par le SPS depuis le dépôt des accusations.

«J’ai entendu vos regrets et je les crois», a insisté le juge Daoust, donnant finalement raison à la défense après avoir notamment consulté la jurisprudence dans des contextes similaires.

La policière a éclaté en sanglots lorsque le juge a rendu sa décision, serrant dans ses bras les membres de sa famille qui étaient présents pour l’appuyer.

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