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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Voici un condensé des tactiques de chantage de Donald Trump à l’égard du Canada depuis sa réélection

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-07-11T20:09:13Z
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Comme un disque rayé, Donald Trump est revenu à la charge avec une énième menace de surtaxe de 35% sur les produits canadiens, forçant Mark Carney à repousser la date limite pour une nouvelle entente et à convoquer ses ministres à une réunion d’urgence mardi. Ce n’est que le plus récent épisode du feuilleton Trump, donc les menaces rythment aujourd’hui la vie politique canadienne. Voici un condensé de ses tentatives de chantage envers le Canada depuis son élection en novembre.

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25 novembre, le fléau du fentanyl Donald Trump a lancé sa première grande menace contre ses deux voisins : des droits de douane de 25% sur toutes les exportations du Canada et du Mexique s’ils ne s’attaquaient pas au trafic de fentanyl et aux traversées illégales à la frontière. Il a porté sa menace à exécution le 1er février, peu après son retour au pouvoir. Après un report d’un mois, ces «tarifs» sont finalement entrés en vigueur en mars..

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10 Février, droits supplémentaires En sus de ces tarifs globaux, Trump a signé un plan pour instaurer des droits de douane supplémentaires de 25% sur l’acier et l’aluminium, incluant le Canada. Lorsque Doug Ford a promis une surtaxe sur l’électricité canadienne, Trump a menacé de doubler ses tarifs sur l’acier et l’aluminium. Ford a finalement reculé, Trump aussi. Les 25% prévus sont devenus réalités le 12 mars et le Canada a riposté. Le 4 juin, Trump a doublé ces tarifs, qui atteignent maintenant 50%. Un mois plus tard, le 8 juillet, le président a annoncé que sa prochaine cible sera le cuivre.

14 février, au tour des autos Moins d’une semaine après l’annonce sur l’acier et l’aluminium, c’était au tour de l’industrie automobile. Trump a annoncé des droits de douane «d’environ 25%» sur les importations de véhicules. Il les a mis sur la glace le 5 mars, mais les a officialisés le 3 avril, avec des exceptions notables pour certaines pièces et les véhicules construits avec plus de 75% de pièces américaines.

27 juin, la taxe des géants du web – Trump a mis fin abruptement aux négociations pourtant «intensives» avec Mark Carney, qu’il venait de revoir dans le cadre du G7 en Alberta. Le président a cité comme irritant la «Taxe sur les services numériques» de 3% pour les géants du web, qui devait permettre à Ottawa de récolter ses premiers millions début juillet. La menace a fonctionné: Carney a annulé cette taxe deux jours plus tard, une décision controversée qui a permis toutefois le retour à la table des négociations..

10 juillet, encore le fentanyl – Et rebelote sur le fentanyl. Dans une lettre adressée à Mark Carney, Donald Trump a recyclé ce prétexte pour nous menacer de nouveaux tarifs de 35% si le Canada n’endigue pas le trafic de fentanyl. Il s’agit d’un pur prétexte étant donné que les saisies à la frontière canado-américaine comptent pour moins de 1% du fentanyl saisi aux États-Unis. Cette salve a néanmoins forcé Mark Carney à repousser sa «date limite» pour la conclusion d’une entente commerciale le 1er août prochain.

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