Voici tous les trucs écolos de Korine Côté
L’émission «Les Décarbonés» sera diffusée cet automne à Unis TV.
Samuel Pradier
L’automne prochain, Korine Côté animera une nouvelle compétition télévisée originale. Six participants devront relever une série de défis afin de réduire leur empreinte carbone. Recyclage, compostage, jardinage, réparation, réutilisation... Toutes les astuces pour réduire la consommation et limiter la pollution seront les bienvenues! Un naturel pour l’humoriste qui a assimilé des gestes écoresponsables depuis longtemps.
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Korine, cette émission semblait faite pour toi. Depuis quand as-tu commencé à poser des gestes écoresponsables?
C'est quelque chose qui m'intéresse depuis longtemps. J’aime savoir comment les choses sont faites, comment fonctionne la nature et l'impact qu'on a en tant qu'humain. Je cherche aussi à comprendre ce qu'on peut faire pour protéger l’environnement. On fait beaucoup de choses dont on ne voit pas les conséquences. Par exemple, il y a des gens qui ramassent nos poubelles, mais si on devait les garder dans notre cour, ce serait différent. Je m’informe beaucoup sur le sujet.
Quelles habitudes as-tu prises au quotidien?
Je suis consciente de ma consommation. J'achète les aliments en vrac. D’ailleurs, mes deux dernières tournées étaient vertes. Ça fait des années que je ne prends plus de bouteilles d'eau en plastique. Et je fabrique mes savons et mes cosmétiques depuis longtemps. Je fais mon yogourt. En fait, j'essaie de tout faire moi-même pour éviter les emballages. Je congèle mes aliments pour éviter le gaspillage. Je réutilise beaucoup mes affaires.
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On dit souvent que faire tout ça prend du temps. As-tu cette impression?
Il y a beaucoup de choses qui ne prennent pas de temps. Le yogourt, par exemple, c’est une machine qui le fait. Je mets mon lait dedans, j'attends la bonne température et, après un petit bout de temps, c’est fait. Parfois, il faut juste faire l'effort de s'informer. Mais moi, ça m’intéresse à la base. Et quand tu as un intérêt pour un sujet, c’est plus facile. Les gens ont parfois l'impression que ça demande toujours un effort d'adopter des habitudes écoresponsables, mais il y a des trucs qui sont extrêmement simples. C’est vrai qu’il y a des choses qui prennent un peu plus de temps et qu’il serait plus facile d’aller les acheter... Il faut juste réaménager son temps et voir ça différemment, plutôt que penser que ça rajoute une charge supplémentaire.
Est-ce difficile de convaincre tous les intervenants d’embarquer dans le projet de mettre en place une tournée verte?
Stéphane, mon technicien, et moi, on traînait toujours notre tasse à café et notre gourde. Il était super emballé de faire ça. On a convenu dès le départ qu'il fallait que notre décor entre dans une poche de hockey. On louait des autos et pas des camions. On a récupéré le tabouret de mon premier spectacle, que j’avais fabriqué avec du bois usagé. On apportait souvent nos lunchs dans des plats Tupperware. On s’assurait aussi d’avoir des contenants vides pour rapporter les restants de nourriture dans les loges, afin de ne rien gaspiller. Ce n’est en fait pas tellement compliqué.
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Dirais-tu que l’idée, que ce soit à la maison ou pour le travail, est d’installer des habitudes petit à petit dans son quotidien?
C’est exactement ça. Et il faut le faire en fonction de nos besoins. Je me suis acheté une voiture usagée à essence, parce qu’il n’y avait pas encore de modèles électriques dans l’usager. Il faut faire des choix. Mais je privilégie quand même les transports en commun. Depuis que j’ai déménagé, c’est plus difficile d’acheter en vrac. Dans mon ancien quartier, il y avait plein de petites épiceries en vrac pas loin de chez nous; ce n’est plus le cas où j'habite maintenant. Mais j’ai trouvé un endroit où je peux acheter en grosses quantités de la nourriture sèche, comme des pois chiches. Je vais donc en stocker dans des pots. J'essaie toujours de trouver d'autres solutions.
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As-tu suivi des formations pour faire ton savon ou tes cosmétiques?
J'ai trouvé beaucoup de recettes sur Internet. Le site lesmauvaisesherbes.com est très bien; en plus, on peut y acheter les produits de base pour la fabrication. Il y a d'autres magasins qui vendent aussi ce genre de produits. Mais j'ai commencé à m’y intéresser simplement. J'ai procédé par essais et erreurs, et j'ai fini par trouver la recette que j'aimais le plus avec mes huiles essentielles préférées. Le cake à vaisselle, par exemple, c'est quelque chose que j'adore. Je le fais moi-même, et ce n’est pas très compliqué.
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Une des principales sources de pollution dans le monde, ce sont les vêtements. On sait que, dans ton métier, vous devez avoir une garde-robe variée et changer souvent de vêtements. Comment gères-tu ce dossier-là?
Lors du dernier Gala Les Olivier, je n’ai porté qu’une seule robe. Je ne voyais pas l'intérêt de me changer en plein milieu du gala. L’an dernier, je devais faire beaucoup d'apparitions à la télé. J’ai acheté toutes mes tenues chez Era Vintage, une boutique qui trouve de vieux vêtements super beaux, parfois dans des successions, qu’on ne verra personne d’autre porter. J'ai acheté autant de vêtements haute couture des années 1980-90 que des morceaux que la boutique a refaits. Sinon, je vais aussi dans les friperies. À la télé, je porte souvent les mêmes choses; je n’ai aucun problème avec ça. Les gens ne le remarquent pas vraiment.
Es-tu une femme manuelle, capable de réparer un objet au lieu d’aller en acheter un autre?
Oui, j'essaie toujours de réparer mes affaires. J’ai parfois moins le temps de le faire, parce que je suis à la tête d’une famille monoparentale, mais je le fais le plus souvent possible. J'essaie toujours de réparer avant de jeter. Et si je dois acheter, je vais dans l'usager. C’est le fun d’aller chez Renaissance avec les enfants, par exemple. Ils ont beaucoup de petits jouets. Ça permet d’en rapporter et d’en acheter des nouveaux: ça fait une rotation. Et quand je ne suis pas capable de réparer quelque chose, je vais sur YouTube: il y a toujours quelqu’un, quelque part, qui a fait une vidéo qui va t’aider à trouver une solution.
Les tournages des Décarbonés n’ont pas encore commencé, mais l’idée derrière cette émission est de faire découvrir des gestes simples qui peuvent être efficaces. C’est bien ça?
Exactement. J'adore la logique et la débrouillardise des gens quand ils ont un problème à régler. Ils n’auront pas le choix d'user d'ingéniosité parce qu’ils auront des défis durant lesquels je vais leur mettre des bâtons dans les roues. Je m’attends à apprendre plein de choses. En plus, nos juges experts vont nous apporter des données scientifiques, des façons de procéder... Comme chaque personne a une façon de vivre différente, que ce soit en termes de transport, de consommation de l'eau, etc., je pense que les participants vont nous proposer de nouvelles solutions. Et les juges aussi.