Voici quelques conseils pour gérer ses finances en couple sans déclencher de conflits

Aborder le sujet des finances au sein d’un couple peut s’avérer délicat et parfois générer des tensions pouvant mener à des ruptures. Voici quelques recommandations pour survivre.

Le sujet des finances est «très sensible» en couple et plusieurs «tardent» avant d’ouvrir la discussion, lance d’entrée de jeu le planificateur financier chez Jutras Gestion de Patrimoine, Jean-Sébastien Jutras, à QUB radio.

Compte conjoint ou séparé?

M. Jutras confirme que la majorité des couples optent pour un compte conjoint destiné aux dépenses communes, tout en conservant chacun un compte personnel.

Cette approche permet une certaine autonomie tout en facilitant le paiement des factures communes, mais ne garantit pas l’absence de conflits si l'un des deux est plus dépensier. 

50/50 ou prorata?

Diviser les dépenses en parts égales semble équitable en apparence, mais pourra s’avérer injuste si les revenus diffèrent considérablement. Dans plusieurs cas, une répartition au prorata est plus judicieuse, sinon «l’autre personne ne pourra pas se payer le même luxe», souligne-t-il, notant que, si «l’autre personne s’endette pendant que l’autre est très fortunée, ça ne crée pas une saine relation à long terme».

Bien répartir les finances

Lorsqu’un partenaire investit dans des actifs, comme une maison, tandis que l’autre contribue uniquement aux dépenses courantes, comme l’épicerie, un déséquilibre patrimonial se développe progressivement.

Cette situation peut créer une dépendance financière.

«Je vois beaucoup de couples qui sont dépendants de l’autre financièrement, observe M. Jutras. Des couples veulent se séparer, mais ne le font pas. À cause de l’argent, un membre se sent obligé de rester.»

Jean-Sébastien Jutras recommande la rédaction de contrats de vie commune pour prévenir la violence financière, particulièrement pour les couples en union de fait. 

«Il faut créer des contrats pour se protéger», indique-t-il.

Et les dettes?

Les dettes constituent un autre sujet rarement abordé par les couples.

«Si l’autre traîne sa dette, c’est de reporter un problème pour plus tard», prévient le planificateur financier, soulignant l’importance de prendre cet élément en considération.

Il suggère que, dans certains cas, un partenaire peut aider l’autre à rembourser sa dette, mais qu’il est nécessaire de formaliser cet arrangement par écrit et de le faire signer, car autrement, en cas de séparation, cela serait considéré comme un don.

Voyez l’entrevue complète avec Jean-Sébastien Jutras ci-dessus, dans la vidéo.