Voici pourquoi Trump nous trouve «méchants et désagréables»

Plus de 51% des Québécois ont fait une croix sur un voyage aux États-Unis, selon un sondage indiquant pourquoi le président Donald Trump nous en veut.

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«Il y a des raisons pour lesquelles le président et certains membres de son équipe qualifient le Canada de “méchant et désagréable” [mean and nasty]», a lancé plus tôt cette semaine l’ambassadeur des États-Unis, Pete Hoekstra.

«Les Canadiens restent chez eux, et c’est leur prérogative, a affirmé M. Hoekstra. Je n’aime pas ce qu’ils font, mais c’est correct. Ils veulent bannir l’alcool américain, c’est correct. Ça n’envoie pas nécessairement un message positif».

Un sondage de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) obtenu par Le Journal montre l'ampleur de la colère des Québécois à l'égard de notre voisin du sud.

On y a apprend que 51% des Québécoises et Québécois ont carrément annulé un voyage aux États-Unis et que les gens d’affaires y ont réduit de 41% leurs déplacements.

«La crise actuelle avec les États-Unis a des impacts négatifs pour notre économie et pour nos PME», observe François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

«Ça m’angoisse», «c’est une guerre qui est déclenchée», «plusieurs autour de nous veulent vendre leur condo»... des Québécois avaient déjà fait part de leurs craintes vis-à-vis de l'administration de Donald Trump, en février, deux semaines après son retour à la Maison-Blanche.

Payant pour nos PME

Au Québec, l’impopularité des États-Unis fera au moins du bien à nos entreprises québécoises, qui pourront saisir la manne.

Au total, plus de 57% des Québécoises veulent voyager ici cet été, et plus de 25% ont même l’intention de dépenser plus que d’habitude.

D’après les calculs de la FCEI, pour «chaque dollar dépensé dans une PME, 66¢ reste dans l’économie locale, comparativement à 11¢ dans une multinationale».

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Francis Gosselin, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Pas à l’aise de dépenser»

L’organisation patronale estime que les retombées régionales seront plus grandes parce que les Québécois tournent massivement le dos au pays du président belliqueux.

«Je ne me sens pas à l’aise de dépenser mon argent là-bas. C’est dommage parce que j’y ai des amis, et j’aime ce pays en général», a partagé un répondant d’un autre coup de sonde récent de la Banque du Canada qui arrive aux mêmes conclusions que la FCEI.

Vendredi dernier, Le Journal rapportait que des élus de la plus grande ville du Vermont s'ennuient tellement des Québécois qu'ils ont rebaptisé l'une de leurs rues en notre honneur pour essayer de nous faire revenir.

«Les valeurs de Trump ne sont pas les nôtres, et nous apprécions notre amitié et notre relation historique», plaidaient-ils.