Voici pourquoi les studios de Pilates se multiplient au Québec

Amanda Moisan
Les studios de Pilates se multiplient au Québec. Montréal en compte désormais des dizaines, tandis que de nouveaux centres doivent ouvrir leurs portes sur les rives nord et sud dans les prochains mois, propulsés par les réseaux sociaux et des créateurs de contenu de mise en forme.
L’instructrice qui a ouvert le premier centre de Pilates de la province en 1992 est aux premières loges pour constater ce phénomène.
«Dans les 18 derniers mois, il y a un gros boom qui a pris place, un gros intérêt massif pour le Pilates», observe Ann McMillan, formatrice et pionnière de cette discipline au Québec. Elle constate l’ampleur du phénomène: «Il y a de plus en plus de studios à Montréal».

Certains studios se consacrent exclusivement au Pilates, tandis que d’autres centres de conditionnement physique l’intègrent à leur programmation pour répondre à la demande.

Sur la Rive-Nord, le Spiera Club ouvrira ses portes à Mascouche d’ici la fin de l’été.
«Vu la demande et la popularité, on n’avait pas le choix d’ouvrir le centre ici et d’offrir le Pilates avec toutes les autres disciplines», explique Myranda Talmadge, directrice marketing et développement des affaires de l’établissement, qui proposera également spinning, yoga et entraînement fonctionnel.

Blackburn Pilates, qui a ouvert aux Promenades Saint-Bruno en février dernier, annonce déjà l’ouverture de nouveaux studios: Sainte-Julie en août, Bromont à l’automne, et Blainville en 2026.
«Plus de studios vont ouvrir, plus les méthodes varient. Le Pilates prend de l’ampleur et c’est juste bon, parce que plus de gens vont bouger», se réjouit la cofondatrice, Élizabeth Fugère.

Propulsé par le web
Si le Pilates existe depuis plus d’un siècle, son récent succès populaire s’explique largement par l’influence des réseaux sociaux et de certains créateurs numériques.
Marguerite Roy-Soucy incarne parfaitement cette tendance. L’influenceuse de 23 ans, qui est professeure de Pilates, a dû quitter son emploi de coiffeuse pour se consacrer entièrement à sa passion.
«L’engouement sur les réseaux sociaux, je ne m’y attendais pas. Ça faisait longtemps que je faisais du contenu sur TikTok que personne ne regardait et j’ai commencé à faire des vidéos sur le Pilates et là c’était fou», raconte-t-elle. En quelques mois, elle est passée de 200 à 40 000 abonnés.

La créatrice de contenu observe une «prise de conscience chez plusieurs personnes, qui semblent privilégier l’entraînement physique au lieu des sorties en bar».
«Je pense qu’il y a une vague de jeunes surtout de ma génération qui veulent prendre soin d’eux, et le Pilates est un ajout à cette tendance-là. La culture des bars et de sortir est moins populaire», ajoute-t-elle, évoquant une tendance vers la santé holistique et un mode de vie équilibré dans la culture populaire.