Voici pourquoi les Oilers auront le dessus cette fois

Jean-Charles Lajoie
Les Oilers d’Edmonton vont ramener la coupe Stanley en territoire canadien.
Et Donald Trump ne pourra même pas imposer une surtaxe de 50% sur le métal argenté qui va traverser la frontière.
Cette finale est une réplique de celle d’il y a un an, mais avec ce petit quelque chose de plus.
Il y a eu les élections américaines. La reconduite forte de Trump au pouvoir, le délire des tarifs et la menace d’annexion pure et simple du Canada à titre de 51e état américain.
On a vu l’effet que tout ce bazar et toute cette incertitude a eu sur une compétition sportive internationale.
La Confrontation des 4 nations a vu se mesurer deux groupes de joueurs, les Canadiens et les Américains dans deux duels loin de la camaraderie habituelle de la pause de février dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Ce fameux samedi soir à Montréal a été le théâtre d’une guerre fratricide sur la glace, initiée par trois bagarres coup sur coup.
Ce n’était plus des gamins membres de la même association des joueurs qui s’amusaient à représenter leur nation. Ils étaient carrément des soldats prêts au grand sacrifice de leur corps afin de ne pas perdre le match et la face devant l’envahisseur.
C’est ce que l’on retrouve de plus dans la réplique de la finale de l’an dernier. C’est encore Tkachuk face à McDavid, mais deux matchs hautement significatifs plus tard, soit les duels des 4 nations.
McDavid semble changé depuis cette dizaine de février. Il a quelque chose dans le fond des yeux qui témoigne d’une mission. Et, surtout, de mieux savoir comment la remplir.
On dirait que de côtoyer de proche Sidney Crosby et Nathan MacKinnon en février l’a rendu meilleur, l’a emmené au niveau suivant de la manière.
Plutôt timide lors de la ronde préliminaire, il brillait par son absence à une matinale optionnelle où les réservistes étaient sur la glace en compagnie de Crosby et MacKinnon. Ç’a été relevé et McDavid semble avoir pris acte de l’importance de tous les détails. Lors de la finale, il a été formidable et récompensé en inscrivant le but vainqueur qui a fait la fierté de tout un peuple.
Cet esprit renouvelé semble animer McDavid. Depuis février, ses Oilers rafistolés suivant l’amère défaite au septième match de l’an dernier se sont soudés. Edmonton forme une équipe unie et désireuse, confiante et ambitieuse.
McDavid montre le chemin, il mène le bal. Leon Draisaitl cartonne à sa suite sans pour autant soulever de questions quant à la hiérarchie du club. C’est l’équipe de McDavid. Et celui-ci veut terminer le grand projet de ramener la coupe Stanley au Canada.
Les Panthers de la Floride savent comment. Ils en seront à leur troisième finale. Ils ont appris à perdre et puis à gagner. Ils sont affamés, calmes et confiants. C’est ce qu’inspire leur entraineur-chef Paul Maurice.
Ils alignent en Aleksander Barkov, le centre parfait pour contrer la sensation McDavid. Or, Barkov ne connaît pas une saison à proprement dit de rêve. Son deuxième trophée Selke de suite est contesté, avec raison. Est-ce que cette fois-ci il paraitra bien petit devant la puissance de McDavid? On ne tardera pas à le découvrir.
Sur papier, les Panthers demeurent la meilleure équipe. Plus équilibrée et plus profonde en attaque, plus stable et fiable en défense et devant le filet.
Dans les faits, les Oilers comptent sur les deux meilleurs joueurs de cette finale. Le monstre à deux têtes a encore une fois la pression de terminer le travail. Sauf que, cette fois-ci, on dirait qu’ils ne la ressentent pas. Ils sont prêts pour la grande consécration... Oilers en 7!