Pour vos oreilles: voici nos critiques musicales de la semaine
Yves Leclerc, Cédric Bélanger et Raphaël Gendron-Martin
Chaque semaine, nos journalistes vous donnent leur avis sur trois nouveautés musicales récemment débarquées sur QUB musique. À découvrir...
Improvisations réussies
Cinq ans après la parution de Michel Cusson Solo, le guitariste québécois est de retour avec un bel objet conçu durant la pandémie. Momentum est constitué de pièces composées lors d’improvisations en direct sur sa chaîne YouTube. C’est funk, jazz, blues, ça jamme et l’as de la six cordes rend hommage à Jimi Hendrix avec Hey Jimi. La superbe Getaway Drive, 33 RPM et la pièce titre Momentum font partie des moments forts de cet opus. Ça fait du bien d’entendre à nouveau les sonorités de guitare de l’ex-Uzeb. (Yves Leclerc)
Momentum ★★★1/2
▸ Un album de Michel Cusson
Percutante pop
Notez ce nom. Self Esteem, nom de scène de la Britannique Rebecca Taylor, est en train de devenir la porte-voix de toute une génération de femmes prêtes à en découdre avec le sexisme et les abus. Sur son second album, Prioritise Pleasure, l’artiste de 35 ans expose sa confiance en elle renouvelée autant que ses failles avec un franc-parler désarmant. Son propos se juxtapose à une pop contemporaine ingénieuse, qui écarte avec brio les clichés du genre. Des percussions autoritaires mènent la charge sur la pièce-titre, Fucking Wizardry et How Can I Help You, un clin d’œil évident à Black Skinhead, de Kanye West, mais c’est la percutante pièce en spoken word I Do This All The Time qui s’avère la pierre angulaire de ce brillant album. (Cédric Bélanger)
Prioritise Pleasure ★★★★
▸ Un album de Self Esteem
Une recette toujours gagnante
Depuis une quinzaine d’années, le groupe The War on Drugs sort des albums régulièrement acclamés. Fiers descendants de Bruce Springsteen, Adam Granduciel et ses comparses frappent encore une fois en plein dans le mille avec I Don’t Live Here Anymore. Comme ses excellents prédécesseurs, A Deeper Understanding (2017) et Lost in the Dream (2014), le nouvel album nous ramène ce que le groupe de Philadelphie sait faire de mieux : de longues envolées mélodiques qui mêlent rock et americana. Voilà de la musique parfaite à écouter pour une balade en voiture. Si l’on peut toutefois faire un petit reproche à Granduciel, c’est de prendre peu de risques sur ce disque. Mais quand la recette fonctionne, pourquoi faire autrement ? (Raphaël Gendron-Martin)
I Don’t Live Here Anymore ★★★★
▸ Un album de The War on Drugs