Voici le prix maximal que vous devriez payer pour vos fraises du Québec, selon un expert

Yannick Beaudoin
L’influenceur Olivier Primeau a fait réagir cette semaine en partageant dans son réseau la photo d’un panier de deux litres de fraises du Québec affiché à 17,50$.
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Pourtant, ce prix représente une exception, souligne le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.
«À l’ère des réseaux sociaux, on est à une photo [près] de créer un scandale, de repousser des consommateurs à acheter autre chose. C’est dommage! Souvent, il y a des détaillants qui exagèrent et ça en prend juste un pour un peu gâcher la fête pour plusieurs producteurs maraîchers qui nous offrent de très belles fraises», a-t-il souligné, en entrevue à LCN.
Pour ce dernier, les consommateurs ne devraient pas payer actuellement plus de cinq dollars le litre pour des fraises d’ici.
«N’en achetez pas! C’est trop cher. Et la dénonciation? Moi, je ne suis pas contre. Si vous voyez qu’il y a des prix qui sont trop élevés, prenez une photo, faites comme Olivier [Primeau], allez [dans] les réseaux sociaux et dénoncez, parce que ce genre de truc donne un mauvais nom à l’ensemble de l’industrie», clame l’expert.
Ce dernier soutient par ailleurs que c’est rarement le producteur qui réalise le plus de profits lorsque des fraises sont affichées à un prix démesuré.
«C’est en distribution et au détail qu’on fixe les prix, alors pour ce qui est de l’abus, moi je ne blâmerais pas le producteur maraîcher dans ce cas-ci. C’est vraiment plus près du consommateur qu’il y a des choses bizarres qui se passent», estime Sylvain Charlebois.
Lundi soir, Olivier Primeau a fait réagir de nombreux internautes en publiant la photo d’un panier vu à Coteau-du-Lac à un prix équivalant à 8,75$ le litre.
«Juste pour être certain... quelqu’un trouve ça normal?» a demandé l’entrepreneur et influenceur, qui a ensuite dénoncé la hausse du coût de la vie, notamment l’inflation alimentaire.
«Un couple qui gagne 70 000$ chaque par année est maintenant considéré “classe moyenne précaire”», soutient-il.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.