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L'article provient de TVA Sports
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Voici la touchante raison pour laquelle l’Américain Freddie Freeman joue avec le Canada

Freddie Freeman porte fièrement l'uniforme du Canada à la Classique mondiale de baseball.
Freddie Freeman porte fièrement l'uniforme du Canada à la Classique mondiale de baseball. Photo Chris Coduto / Getty Images / AFP
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2023-03-12T20:30:00Z
2023-03-12T22:01:30Z
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PHOENIX – Après un premier match disputé contre la Grande-Bretagne, le Canada a rendez-vous avec les États-Unis à la Classique mondiale de baseball, lundi soir, au Chase Field. Pour l’occasion, Freddie Freeman, un Américain, défendra les couleurs de l’équipe canadienne. La raison a un prénom: Rosemary. 

Né en Californie, Freeman n’avait que 10 ans quand sa mère Rosemary est décédée, en juin 2000. C’est pour lui rendre hommage que le joueur des Dodgers de Los Angeles porte la feuille d’érable. L’ancien des Braves d’Atlanta avait fait de même à la Classique mondiale de 2017.

«Je veux l’honorer et la rendre fière», clame Freeman.

Debout pour l’hymne national!

Native de Peterborough, sa maman avait le Canada dans les veines, jusqu’à son dernier souffle, malgré un déménagement aux États-Unis, où elle a fondé une famille avec son mari Fredrick, également originaire de l’Ontario. C’est un cancer de la peau qui a emporté Rosemary Freeman au terme d’une longue bataille livrée durant l’enfance de Freddie. 

«Quand tu es un enfant, tu ne réalises pas toujours ce qui se passe, a confié Freeman à l’auteur de ces lignes. Mais en vieillissant, j’ai compris qu’à chaque fois qu’il y avait une équipe sportive canadienne en ville [NDLR: à Anaheim], c’est là où nous allions voir des matchs. Le Canada n’a jamais quitté mes parents alors que mon père est aussi originaire de là. Si on allait voir un match de hockey, c’était quand les Maple Leafs visitaient les Ducks.»

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«Mon plus grand souvenir, c’est lorsque je devais avoir environ 8 ans, et les Angels accueillaient les Blue Jays, a-t-il raconté. Pendant l’hymne national du Canada, j’étais davantage intéressé à manger mon maïs soufflé, assis sur mon banc. Soudainement, j’ai eu l'impression que la personne la plus forte au monde me soulevait, et c’était à la fois mon père et ma mère qui me faisaient comprendre que je devais me lever. Ce sont des moments comme ceux-là qui viennent me rappeler l’importance pour mes parents d’être Canadiens.» 

Le désir de vaincre

Malgré la maladie, Rosemary Freeman insistait pour que ses trois fils continuent de faire du sport dans la région d’Orange County. Après le décès, le baseball aura servi d’échappatoire pour Freddie. Ainsi, il peut difficilement choisir une meilleure façon d’honorer sa défunte mère qu’en représentant le Canada dans un événement sportif international. 

Freddie Freeman, tout sourire.
Freddie Freeman, tout sourire. Photo John E. Moore III / Getty Images / AFP

Si elle est décédée quand Freddie était encore jeune, sa maman et ce combat contre le cancer ont laissé derrière les bases pour développer les valeurs que préconise toujours le joueur des Dodgers. À propos du match contre les États-Unis, Freeman sait qu’il s’agira de tout un défi pour le Canada, mais il ne jettera certainement pas l’éponge d’avance.

«Tu dois aborder chaque match en voulant gagner, a-t-il insisté. Si tu n’as pas cette mentalité, ce n’est pas la bonne façon de faire. Peu importe l’adversaire, si tu joues de la bonne façon, tu te donnes une chance de gagner.»

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