Voici la maladie dégénérative incurable qui empêche Bruce Willis de parler, lire et marcher

Olivier Chenevert
La rare condition médicale dont souffre l’ancienne gloire d’Hollywood Bruce Willis le «rapproche de quelque chose plus proche de la phase terminale que de la phase initiale», estime un docteur.
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L’aphasie primaire progressive affectant la qualité de vie de la vedette de la saga Die Hard «l’empêche de trouver les mots, de s’exprimer et, dans certains cas, de ne plus comprendre ce qui lui est dit et encore moins de lire ou d’écrire», explique le Dr Julien Cavanagh, professeur assistant de neurologie à l’Université Emory à Atlanta, sur les ondes de QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal, mercredi.
«Il faut être honnête, lorsque l’ensemble des circuits nerveux [...] commencent à se dégrader et entraînent l’apparition de symptômes moteurs, puis des troubles de déglutition, qui peuvent se transposer en difficulté à s’alimenter, cela peut être très grave chez les personnes ayant un état de santé déjà affaibli», clarifie-t-il.
Un constat frappant pour un homme «qui maîtrisait la langue, l’intonation et les expressions faciales de façon absolument remarquable», souligne M. Cavanagh, qui n’est «pas surpris que l’on découvre cette maladie très tard chez lui», puisque les individus au niveau cognitif intellectuel très élevé «ont la capacité de compenser pendant de nombreuses années avant que les symptômes soient véritablement remarqués».
Peu répandue
Dans la même grande catégorie de maladies neurodégénératives que l’Alzheimer, la démence fronto-temporale qu’est l’aphasie primaire progressive est beaucoup moins connue par le public en raison de sa rareté.
«Au Québec, on s’attend à environ 25 000 nouveaux cas d’Alzheimer par an. Au niveau de l’aphasie primaire progressive, on parle plutôt de 40 nouveaux cas annuellement. Vous voyez la différence en termes de prévalence», indique le docteur.
L’incapacité à trouver ses mots, le désintérêt pour le langage et la disparition des structures grammaticales dans les phrases sont souvent les premiers symptômes observés par les proches d’une personne qui souffre de cette rare condition médicale.
Voyez l'entrevue complète ci-dessus.