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Culture

Voici comment Laurent Paquin a décroché, avant d'entamer un été fort occupé

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Nathalie Slight

2025-05-13T10:00:00Z
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Avec les représentations de son spectacle solo Crocodile distrait et celles de la pièce culte Le dîner de con, l’écriture de ses prochains projets et sa vie de famille, Laurent Paquin n’a pas le temps de s’ennuyer... et il aime ça! Rencontre avec un artiste qui carbure aux projets stimulants.

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Laurent, tu viens tout juste de recevoir une plaque pour souligner les 150 000 billets vendus de la pièce de théâtre Le dîner de cons! Comment as-tu réagi?

Imaginez-vous que ce n’était pas une surprise pour moi! Lorsque je suis allé dans les bureaux de Monarque Productions, la semaine dernière, j’ai vu les plaques. Je me sentais comme un enfant qui découvre un cadeau de Noël avant le temps, caché dans la penderie de ses parents! (rires) Cela dit, nous avons déjà dépassé le cap des 150 000 billets vendus.

Prochaine étape: une plaque pour souligner les 200 000 billets vendus!

Ça augure bien, puisqu’on a beaucoup de plaisir à présenter ce show-là et que le public est toujours au rendez-vous. Ce qui est le fun avec Le dîner de cons, c’est qu’on ne présente pas la pièce toute l’année, alors on a le temps de s’ennuyer de nos amis, de nos personnages, de la pièce. Cet été, on présentera une trentaine de spectacles en deux mois. On est privilégiés... mais très occupés! (rires)

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PHOTO COURTOISIE
PHOTO COURTOISIE

Présentes-tu ton spectacle Crocodile discret en même temps?

Nous avons planifié mon horaire de façon à ce que je sois en pause de mon one man show. Je peux donc me consacrer aux représentations de la pièce Le dîner de cons. Les chances que je mélange les deux shows sur scène sont quand même assez minces, mais pour le bien de ma santé mentale, je préfère compartimenter mes projets.

Il te reste environ 25 représentations de Crocodile discret. As-tu commencé à envisager la suite?

Oui, j’ai commencé à écrire des gags, mais comme je n’ai pas encore trouvé la ligne directrice de mon prochain one man show, j’ignore si ce que j’écris se retrouvera dans un gala ou dans mon spectacle. Pour Crocodile discret, j’avais trouvé le filon assez rapidement, parce que ça faisait des années que je rêvais de parler de ce personnage, que j’ai créé lorsque j’avais cinq ans.

Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD

Tu as même écrit un livre pour enfant qui met en vedette ce crocodile...

Eh oui! D’ailleurs, j’ai terminé l’écriture du tome 2 et l’illustrateur Éric Godin planche présentement sur les dessins. Toujours aussi distrait, le crocodile vit de nouvelles aventures, multipliant les maladresses. J’ai reçu plusieurs témoignages de parents dont les enfants différents s’identifient à mon personnage. Ça me touche toujours d’entendre ça.

Tu dessines super bien! Pourquoi n’as-tu pas réalisé les illustrations de Crocodile discret?

Merci! J’aime beaucoup dessiner et je possède un certain talent, mais j’ai de la difficulté à refaire la même illustration plusieurs fois. Mes personnages ne sont pas constants, il y a toujours un petit quelque chose de différent. J’ai donc préféré mettre ça dans les mains d’un professionnel.

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Depuis quelques années, tu crées toi-même tes projets, comme ce livre pour enfant.

À mon âge, je ne veux plus attendre après les projets. Je parle comme si j’étais vieux, et je n’ai que 53 ans, mais je veux exercer mon métier encore longtemps. Alors, je concentre mon énergie sur des projets qui m’allument, qui me rendent heureux. Par exemple, j’écris présentement une pièce de théâtre à sketches avec mon ami Simon Boudreau. C’est un projet qu’on avait le goût de faire, alors on a décidé de ne pas attendre après les autres. On s’est donné nous-mêmes le go!

Tu sembles plus assumé, avec les années. Récemment, tu as accordé une entrevue à l’émission Deux hommes en or et Rosalie, et tu as eu une montée de lait à propos du salaire des enseignants, que tu ne trouves pas assez élevé...

En ces temps difficiles, on cherche des coupables, sauf qu’on ne vise pas les bons coupables. Le gouvernement répète que l’éducation est l’une de ses priorités. Alors, pourquoi les enseignants ne sont pas payés décemment? Ça n’a aucun bon sens! Il y a de l’argent qui s’envole, et ce n’est pas dans l’éducation, la santé, les programmes sociaux ou même la culture!

Aurais-tu l’âme d’un politicien?

J’ai plutôt l’âme d’un citoyen engagé. J’ai toujours eu des opinions sur notre société, mais c’est relativement nouveau que je les défends avec autant d’enthousiasme sur la place publique. C’est quelque chose que j’ai envie de mettre de plus en plus de l’avant, pour – bien humblement – faire bouger les choses. Si on ne dénonce pas les absurdités de notre société, on continuera de faire du sur place.

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Les prochains mois seront fort occupés pour toi. Auras-tu le temps de décrocher un peu?

Je suis allé à Copenhague pendant une semaine avec ma blonde, pour souligner son 50e anniversaire. Une semaine, c’est court, mais je suis chanceux: je décroche assez rapidement. Dès que je mets les pieds dans l’avion, je profite du moment, je ne pense plus à la job... Je ne pense quasiment plus à mes enfants. (rires) Je blague, mais rendu à 19 et 13 ans, ils sont assez autonomes, alors c’est moins compliqué de partir que lorsqu’ils étaient petits.

En terminant, comment vont tes enfants, justement?

Mon garçon Albert termine présentement son secondaire, à l’éducation aux adultes. Il a ses défis, comme un trouble du déficit de l’attention et de l’anxiété de performance, mais il ne lâche pas, et je suis fier de lui. Ma fille, Lisa, entrera au secondaire en septembre prochain. C’est une grosse étape, puisqu’elle devra prendre l’autobus au lieu de se rendre à pied à l’école.

Est-ce que ça te stresse un peu?

Oui et non. Les étapes charnières de la vie de nos enfants viennent toujours avec une part de fierté et de doute. J’espère qu’elle se plaira là-bas, qu’elle se fera des amis. Dans le fond, je souhaite que mes enfants soient heureux. Le reste m’importe peu.

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