Voici comment fonctionnent les funiculaires comme celui qui a tué 16 personnes à Lisbonne

Le célèbre funiculaire de Gloria à Lisbonne a déraillé mercredi, faisant 16 morts, dont deux Canadiens. On vous explique comment fonctionne ce moyen de transport.

Les funiculaires fonctionnent comme des tramways d’un à deux wagons. Ils permettent de monter et descendre des endroits en pente.

Les deux voitures du funiculaire (en haut et en bas) sont reliées par des câbles, eux-mêmes retenus par une poulie. Quand une des voitures monte, l'autre descend. Ça crée un effet de balancier qui permet aux deux wagons de se déplacer.

À Lisbonne, le funiculaire Gloria relie Restauradores (17 mètres d’altitude) au mirador de São Pedro de Alcântar (61 mètres d’altitude), soit un dénivelé de 44 mètres.

Pour donner une idée, c’est similaire au dénivelé de la côte de la Polytechnique, sur le mont Royal. C’est aussi environ la même hauteur que la tour de l'horloge, dans le Vieux-Port (45 mètres de haut).

Un drame historique

En Europe, le funiculaire est monnaie courante. L'Elevador da Glória de Lisbonne a été inauguré en 1885 et électrifié en 1915. Il transporte environ trois millions de passagers par année.

Le drame de mercredi est survenu lorsqu’un des câbles a cédé. Une des voitures s’est alors mise à dévaler les rails avant de s’encastrer dans un bâtiment. D’après les témoignages, il n’y avait aucun frein.

On ne connaît pas les causes de l’accident, mais plusieurs médias évoquent l’éventuelle rupture d’un câble de sécurité et s’interrogent sur la qualité de l’entretien que l’opérateur du funiculaire sous-traitait à une société externe.

Il faut savoir que plusieurs des téléphériques en opération en Europe datent du 19e siècle.

Par souci de prévention, la mairie de Lisbonne a suspendu le fonctionnement des trois autres funiculaires de la ville, «pour vérification de leurs conditions de fonctionnement et de leur sécurité», a précisé Margarida Castro, responsable de la protection civile municipale de la capitale portugaise.

- Avec l’AFP