Pourboire et épicerie: grosse journée d’accommodements

La nouvelle loi pour encadrer les pourboires et l’étiquetage en épicerie est entrée en vigueur sous le signe des accommodements, partout au Québec, mercredi.

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Cette première journée, où les pourboires étaient calculés sur le montant avant les taxes, a été loin d’être parfaite chez les commerçants. Les adaptations nécessaires de leurs terminaux de paiement n’étaient pas encore terminées à plusieurs endroits, comme on l’a constaté.

Plusieurs ont confirmé au Journal qu’ils avaient connu des ennuis informatiques au moment de faire payer leurs clients.

«On n’est pas encore capables d’agencer le pourboire avant taxes sur nos terminaux, explique la gérante de l’A.M. Déjeuner de Blainville, Nadia Séguin. Nous mettons les montants suggérés sur la facture et les clients mettent le montant qu’ils souhaitent sur la machine. Par chance, ce changement ne survient pas la fin de semaine.»

On a croisé quelques clients à la sortie du restaurant. Ils n’ont pas vu un grand changement dans leurs habitudes d’attribuer du pourboire. Cependant, ils pensent que l’impact sera plus important lorsque leurs factures seront plus élevées.

Même son de cloche du côté de la Pizzeria Dei Compari, à Montréal.

«Le client doit entrer le montant de pourboire manuellement. Si les clients ne se plaignent pas, on va rester de même. S’ils n’aiment pas ça, il faudrait attendre les machines qui sont adaptées à ce procédé-là», explique le propriétaire Stefano Scavella (photo principale du texte).

«Il y avait une étape de plus, ajoute Christopher Dallaire, copropriétaire du Bagel Gourmant de Repentigny. Ça va rassurer mes clients parce qu’il y avait beaucoup de monde qui me parlait qu’ils allaient donner le pourboire en argent maintenant à cause du changement.»

Par ailleurs, il n’est plus permis d’associer des commentaires ou des jugements de valeur aux différentes options de pourboire affichées sur les terminaux. Toutes les propositions devront être présentées de manière neutre et uniforme.

Des affichettes détaillées

À l’épicerie, les bannières d’alimentation doivent afficher le prix courant, le prix à l’unité, le prix par unité de mesure ainsi que les prix «non-membre» sur les affichettes sous leurs produits.

De plus, lorsqu’un produit est taxable, l’information doit être aussi affichée à proximité du prix annoncé.

«C’est mieux qu’il y ait plus de détails sur les pancartes», mentionne Jean-Guy Pronovost, qui était à la recherche de tomates.

Le retraité regarde davantage les pancartes devant les produits en raison de la guerre commerciale avec les États-Unis. Grâce aux informations sur les affichettes, il est en mesure d’encourager les producteurs québécois et canadiens.

Pour d’autres consommateurs, le prix par unité de mesure est très utile.

«Ça me permet de comparer entre deux produits, explique Catherine Therrien. Je vais souvent prendre celui qui est moins cher.»

Il y a également une nouveauté dans la politique d’exactitude des prix. Le rabais va passer de 10$ à 15$ pour un article de plus de 15$ dont le prix est inexact. Les articles d’une valeur de 15$ ou moins devront être remis gratuitement aux clients lorsque le prix lu à la caisse est supérieur au prix annoncé.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

– Avec la collaboration d’Amanda Moisan, Agence QMI